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« Foutre le bordel » : Macron accusé de « mépris » et d’ « arrogance »


"Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas", a déclaré le président français. (photo AFP)

En appelant « certains » à aller chercher du travail « au lieu de foutre le bordel », le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois suscité les réactions outrées de la classe politique, pointant le « mépris » envers les moins nantis.

Lors d’un déplacement en Corrèze mercredi, Emmanuel Macron s’entretenait en aparté avec un responsable local qui évoquait les difficultés à recruter d’une entreprise. « Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas », a répondu le président sans préciser à qui ces propos s’adressaient. Peu auparavant, sa visite avait été perturbée par un rassemblement de quelque 150 salariés et ex-employés licenciés d’un équipementier automobile, GM&S, qui se sont heurtés aux forces de l’ordre en tentant de rencontrer Emmanuel Macron.

« J’assume qu’un président de la République puisse nommer les choses et utiliser les mots que nous utilisons tous au quotidien », a justifié jeudi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, après les vives réactions de l’opposition, qui a une nouvelle fois vu en Macron un « président des riches » coupé des classes populaires. Valérie Boyer, porte-parole des Républicains, a ainsi dénoncé le « mépris » du chef de l’État « pour les Français ». « C’est quoi le problème de Macron avec les gens qui ne paient pas l’ISF ? » (Impôt de solidarité sur la fortune), s’est interrogé Rachid Temal, porte-parole du Parti socialiste, en référence à la réforme controversée qui allège cet impôt frappant les plus nantis.

« Le bordel, c’est lui ! »

« Chercher du boulot, Macron ne sait pas ce que c’est. Le bordel, c’est lui ! », a tancé Adrien Quatennens, député de La France insoumise. Oliver Faure, chef de file des députés socialistes, a pointé « le mépris social pour les illettrées, les fainéants et les riens », en référence à de précédentes expressions controversées utilisées par Emmanuel Macron.

Le 8 septembre, quelques jours avant une manifestation contre la réforme du droit du travail, le président avait ainsi assuré qu’il « ne céderait rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». En juillet dernier, il avait déclaré : « Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ».

Certains propos avaient déjà choqué quand Emmanuel Macron était encore ministre de l’Économie sous le précédent gouvernement socialiste. « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler », avait-il dit en mai 2016. Et, en septembre 2014, tout juste arrivé au gouvernement avec une image de technocrate brillant et d’ex-financier aisé, il avait parlait des salariées « illettrées » d’un abattoir breton fermé après le licenciement de près de 800 personnes.

Le Quotidien/AFP

Un commentaire

  1. Bravo Macron. Vous avez raison, n’en déplaise aux pisses vinaigre de la France insoumise qui ne respectent pas le code du travail

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