Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi le lancement d’une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d’un possible nouveau « cadre légal » d’ici la fin 2023.
La législation française interdit actuellement l’euthanasie et le suicide assisté, mais permet une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour des malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont le pronostic vital est engagé « à court terme ».
Une convention citoyenne sera « constituée dès octobre » et rendra ses conclusions en mars, a indiqué le palais de l’Elysée dans un communiqué. Des débats seront aussi organisés dans les territoires « afin d’aller vers tous les citoyens » et le gouvernement engagera un « travail concerté et transpartisan » avec les parlementaires, a ajouté la présidence.
L’annonce de M. Macron fait suite à la publication, mardi matin, d’un avis du Comité français consultatif d’éthique, qui a jugé qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, mais « à certaines conditions strictes ».
Si une nouvelle loi sur la fin de vie devait être discutée, « il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir », a déclaré lors d’une conférence de presse l’un des membres du comité, Alain Claeys.
Cependant, cette évolution supposerait « certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger », a-t-il immédiatement tempéré. Le comité plaide aussi pour accélérer les efforts en faveur des soins palliatifs.