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Explosion d’une bombe à Athènes, pas de victimes


La police scientifique cherche des indices sur le lieu de l'explosion d'une bombe devant les bureaux de la Fédération des entreprises grecques, le 24 novembre 2015 à Athènes. (Photo : AFP)

Une bombe a explosé tôt mardi à Athènes devant les bureaux de la Fédération des entreprises grecques (SEV) en plein centre de la capitale, causant des dégâts mais pas de victime, sur fond de reprise en Grèce de la contestation anti-rigueur, a indiqué une source policière.

Des appels téléphoniques à deux quotidiens grecs avaient prévenu la police à 00h50 GMT qu’une bombe allait exploser sur les lieux sous 40 minutes, a déclaré cette source. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.

Cette source policière a exclu tout lien éventuel avec la mouvance jihadiste, notant que l’attentat avait toutes les caractéristiques d’une action commise par l’un des groupes clandestins grecs à l’origine depuis des années de dizaines d’attentats ayant causé des dégâts matériels à des cibles gouvernementales et économiques.

L’explosion a endommagé l’entrée et brisé des vitres du bâtiment, ainsi que d’un des grands hôtels de la capitale, situé juste à côté, et de l’ambassade de Chypre, en face, non loin de la place centrale de Syntagma. Une station-service a également subi des dégâts, en face, a précisé la police dans un communiqué.

La bombe, de forte puissance et déclenchée par un mécanisme à retardement, avait été placée dans un sac à dos posé devant les bureaux de la Fédération, a précisé la même source policière. Les autorités grecques ont affirmé avoir renforcé la sécurité d’une série de cibles potentielles après les attentats de Paris du 13 novembre.

L’attentat intervient après une attaque incendiaire qui avait visé samedi le domicile d’un proche du Premier ministre Alexis Tsipras, le ministre à la coordination gouvernementale Alekos Flambouraris.

«Politiciens, vous n’avez aucune raison de dormir tranquillement», a menacé un message posté sur le site alternatif Indymédia lundi après cette action, qui avait causé des dégâts légers à l’entrée de la résidence.

Le gouvernement grec de gauche radicale est confronté à une reprise de la contestation sociale, après s’être résigné en juillet à accepter un nouveau plan de sauvetage financier du pays en échange d’un nouveau train de mesures d’austérité et de réformes dictées par les créanciers, UE et FMI. Dans ce cadre, il a fait voter vendredi une loi réduisant notamment la protection dont jouissent les ménages endettées contre les saisies de leurs domiciles.

L’attentat à la bombe est le premier d’importance à être commis depuis l’arrivée au pouvoir, il y a dix mois, de la gauche radicale du Syriza, a précisé la même source policière. Le siège de la SEV avait déjà été visé en 2010 par un attentat incendiaire à l’époque revendiqué au nom de «Tolérance zéro», un groupe émanant selon la police de la nébuleuse activiste locale.

AFP/M.R.

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