Les autorités américaines ont affirmé vendredi avoir identifié la personne ayant fourni le matériel qui a permis à deux meurtriers de s’évader de manière rocambolesque d’une prison de haute sécurité aux États-Unis et qui courent toujours, après sept jours de cavale.
La couturière employée dans la prison de Dannemora, Joyce Mitchell, a « fourni de l’équipement ou des outils » ayant permis aux deux fugitifs, considérés comme extrêmement dangereux, de s’évader de la prison située tout au nord de l’État de New York, a affirmé Andrew Wylie, le procureur du comté de Clinton, dans des propos rapportés vendredi par la chaine CNN.
Malgré une chasse à l’homme qui rassemble un imposant dispositif de plus de 500 policiers, officiers pénitentiaires, gardes forestiers, et autres policiers fédéraux (FBI), les deux tueurs évadés samedi en sont à leur septième jour de fuite.
Depuis le début de l’enquête sur l’évasion, l’employée, mariée, avait été citée par les médias américains comme complice potentiel de David Sweat et Richard Matt, car elle serait tombée amoureuse de l’un d’eux. Selon les médias, elle aurait également décidé de récupérer les deux meurtriers en voiture après leur évasion, avant de changer d’avis et de se rendre dans la nuit de vendredi à samedi dernier à l’hôpital en état de panique.
Les deux évadés sont les premiers à s’échapper de l’enceinte de cette prison construite en 1865. Ils se sont fait la belle dans des circonstances étonnantes qui ont immédiatement fait émerger les soupçons de complicité interne. Ils se sont évadés après avoir percé les murs de leurs cellules et avoir ensuite coupé de grosses conduites en métal avec des appareils électriques avant de se frayer un passage dans un dédale de tunnels sous la prison, et de finalement sortir par une bouche d’égout dans une rue adjacente.
David Sweat, 35 ans, purgeait une peine à perpétuité pour le meurtre d’un shérif adjoint dans l’État de New York en 2002. Richard Matt, 49 ans, purgeait lui une peine de 25 ans pour avoir enlevé son ancien patron de 76 ans, qu’il a battu à mort et démembré en 1997.
Le Quotidien/AFP