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Crash A320 : la seconde boîte noire confirme une action volontaire du copilote


L’analyse de la seconde boîte noire de l’A320 de la Germanwings, qui s’est écrasé dans les Alpes françaises, confirme une action volontaire du copilote présent dans le cockpit en vue de faire descendre l’appareil, selon les premiers éléments d’analyse du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA).

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Les premières analyses de la seconde boîte noire confirment les soupçons qui pesaient sur le copilote. (Photo AFP)

« Une première lecture fait apparaître que le copilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l’avion en descente vers une altitude de 100 ft (pieds, soit environ 30 m, NDLR), puis, à plusieurs reprises au cours de la descente, le copilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l’avion en descente », indique le BEA dans un communiqué.

Le BEA n’apporte pas d’éléments supplémentaires mais précise que ses « travaux continuent pour établir le déroulement factuel précis du vol ». Cette seconde boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR), qui contient les paramètres du vol, a été découverte jeudi par les gendarmes en charge des recherches sur les lieux du site de l’accident.

> Une gendarme secouriste à l’origine de la trouvaille

Seule femme membre du PGHM de Chamonix, unité d’élite des secours en montagne, Alice Coldefy a mis la main sur la seconde boîte noire de l’A320 de Germanwings, après dix jours d’intenses recherches sur un terrain difficile. C’était sa première journée sur place. Travaillant en binôme avec un autre gendarme de haute montagne, elle avait pour mission de « retrouver la boîte noire et d’enlever les effets personnels des victimes ».

« J’étais vraiment fixée sur les effets personnels. On essayait d’aller dans les zones qui n’avaient pas été fouillées pour ramener un maximum de vêtements (…). Et c’est en recherchant ces vêtements que je l’ai trouvée », explique la gendarme secouriste de 32 ans.

Ce précieux élément d’enquête, qui contient des centaines de paramètres de vol, était au fond d’une « ravine très raide qui se termine brutalement », dit la jeune femme rousse aux yeux bleus. « On s’est permis de balancer les débris vers le bas et c’est en creusant dans les débris qu’elle est apparue », poursuit Alice Coldefy, décrivant un « sol très meuble, comme des graviers ».

Abimée, longue comme une grande boîte à chaussures, la boîte avait la même couleur que la roche. « On avait une photo de boîte noire sous plusieurs angles, on l’a sortie et on l’a comparée avec ce qu’on avait trouvé et c’était ça », dit-elle. « Tout le monde était content, c’était un soulagement. (…) Un soulagement pour tous les gens qui travaillent là depuis une semaine et demi sans relâche », poursuit-elle.

D’autant que les conditions de recherches sont difficiles avec un terrain « assez abrupt et très poussiéreux », dit la secouriste, pourtant habituée aux interventions dans les crevasses de la Vallée Blanche et aux parois vertigineuses du Mont-Blanc. « Physiquement, le plus dur c’est toute la poussière qu’on charrie, on travaille avec des masques et c’est assez compliqué de respirer. On a besoin des cordes dans les endroits les plus raides », décrit-elle. Quant au paysage, il est « assez irréel, on ne réalise pas trop ce qu’on voit », ajoute la gendarme.

Vendredi, une quarantaine de gendarmes ont repris les recherches sur la zone du crash, avec pour mission de retrouver un maximum d’effets personnels (vêtements, téléphones, etc.) en vue de les restituer aux familles.

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