Quelques centaines de personnes ont manifesté jeudi à Bruxelles, en marge du sommet européen des 28, contre le projet d’accord de libre-échange Tafta actuellement en discussion entre l’UE et les États-Unis, ainsi que celui entre l’UE et le Canada (Ceta).
Malgré une bonne mobilisation, les manifestants n’étaient pas suffisamment nombreux pour espérer ceinturer le quartier Schuman abritant le siège des institutions européennes. Ils se sont contentés d’écouter des discours et de la musique sous une pluie fine et glacée. La police a maintenu les protestataires à quelques dizaines de mètres du bâtiment, où les dirigeants de l’UE se réunissent au sujet de la crise migratoire en Europe.
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Répondant à l’appel d’associations, de syndicats et de partis politiques de gauche belges, les manifestants ont été rejoints par quelque 120 membres de « l’euro-marche », partis d’Espagne, de France, d’Italie ou encore de Grèce. « On est partis de Gibraltar, on a touché les paradis fiscaux d’Andorre, de Gibraltar, du Luxembourg. L’expérience grecque montre qu’il est très difficile de changer les choses dans un seul pays. Il faut faire une Europe basée sur la solidarité », a lancé depuis un podium le professeur Pedro Arrojo, de l’université espagnole de Saragosse.
Las #EuroMarchas2015 en Bruselas camino de Schumann #OXI15 #changeeurope pic.twitter.com/k3IDOD1JPI
— David Sánchez (@dscarpio) 15 Octobre 2015
Encouragés par le succès surprise de la manifestation qui a rassemblé entre 100 000 et 250 000 personnes contre les projets de libre-échange UE-USA-Canada le 10 octobre à Berlin, les organisateurs dénoncent le manque de transparence des négociations en cours.
Principale cible : l’accord TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership, en français Tafta), dont le prochain round de négociations doit avoir lieu fin octobre à Miami (Floride), qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les États-Unis et l’Europe, ainsi que l’accord similaire en cours de discussion avec le Canada. Leurs opposants redoutent que ces traités, s’ils sont ratifiés, ne débouchent sur une dérèglementation généralisée et un recul du champ d’action des gouvernements.
AFP/A.P