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Au Royaume-Uni, tenue « sexy » et maquillage exigés en télétravail


Les patrons justifiaient ces demandes pour aider à gagner de nouveaux contrats ou faire plaisir à l'équipe ou aux clients. (illustration AFP)

Un grand nombre de femmes britanniques ont eu à subir des demandes sexistes en télétravail de la part de patrons qui exigent tenues « sexy » ou maquillage, selon une étude publiée jeudi par le cabinet d’avocats Slater and Gordon.

Plus de 35% des femmes interrogées ont fait l’expérience d’au moins une demande à caractère sexiste depuis le début du confinement au Royaume-Uni fin mars, selon cette étude. Si certains pouvaient espérer que le télétravail limiterait les risques de comportements déplacés, il n’en est rien selon l’étude qui estime que le sexisme a trouvé de nouveaux moyens, plus insidieux, pour prospérer en ligne.

Selon l’étude, plus de 34% des femmes interrogées se sont vu demander par leurs supérieurs hiérarchiques de porter plus de maquillage ou de se coiffer plus, tandis que 27% se sont vu demander de s’habiller de manière « plus sexy ou provocante ». Les patrons justifiaient ces demandes pour aider à gagner de nouveaux contrats ou faire plaisir à l’équipe ou aux clients, lors des réunions en visioconférence qui sont devenues incontournables dans le travail à distance.

La peur de dénoncer ou de refuser

La plupart des femmes n’ont pas signalé ces demandes auprès du département des ressources humaines et un quart d’entre elles ont accepté de changer leur apparence par peur de conséquences négatives pour leur carrière. « Il est extrêmement décevant que nous ayons encore ce type de conversations en particulier à un moment où les femmes jonglent entre de multiples tâches à la maison et peuvent également être responsables de la garde d’enfant. Ce type de comportement archaïque ne doit pas exister dans un monde du travail moderne », souligne Danielle Parsons, avocate chez Slater and Gordon.

Le cabinet, l’un des plus gros au Royaume-Uni et spécialisé notamment dans la défense de consommateurs, a interrogé au total 2 000 hommes et femmes pour cette étude.

LQ/AFP

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