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Affaire Griveaux : Piotr Pavlenski et sa compagne en garde à vue


Piotr Pavlenski était en garde à vue depuis samedi dans le cadre d'une autre affaire portant sur des violences commises le soir du 31 décembre. (photo AFP)

Piotr Pavlenski a été placé en garde à vue dimanche dans l’enquête portant sur la diffusion de vidéos intimes ayant conduit Benjamin Griveaux à retirer sa candidature à la mairie de Paris, a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Sa compagne, soupçonnée d’avoir été la destinataire des vidéos, était elle aussi en garde à vue depuis samedi soir.

L’artiste russe, âgé de 35 ans, avait été interpellé samedi après-midi et placé en garde à vue dans une autre procédure portant sur des violences commises le 31 décembre. Cette première garde à vue a été suspendue pour permettre de l’interroger sur l’affaire des vidéos, dont il a revendiqué être à l’origine de la publication. Au total, il ne peut pas rester plus de 48h en garde à vue, soit jusqu’à lundi après-midi.

Selon le parquet de Paris, Alexandra de Taddeo, 29 ans, a pour sa part été placée en garde à vue pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’images à caractère sexuel », dans le cadre de l’enquête ouverte samedi à la suite du dépôt d’une plainte contre X de Benjamin Griveaux.

Plusieurs personnes à l’origine du « coup »

Le réfugié politique qui avait, entre autres initiatives artistiques, incendié la façade d’une succursale de la Banque de France en 2017, a affirmé vendredi être à l’origine de la mise en ligne des vidéos incriminées, assurant vouloir dénoncer « l’hypocrisie » de Benjamin Griveaux. Ce dernier « a utilisé sa famille en se présentant en icône pour tous les pères et maris de Paris. Il a fait de la propagande des valeurs familiales traditionnelles », a affirmé Pavlenski.

Cette justification est « grotesque », a répondu samedi soir l’avocat de Benjamin Griveaux, Me Richard Malka. « J’ai rarement vu personnalité plus cynique. On est dans une imposture absolue, avec des pseudo artistes qui considèrent qu’ils sont dans une dictature et donnent des leçons de morale », a-t-il déclaré sur LCI. Il a également dit douter que Piotr Pavlenski soit le seul responsable de la diffusion des vidéos . « Clairement, je ne crois pas du tout qu’il ait agi tout seul », a-t-il poursuivi, sans s’avancer davantage et en renvoyant à l’enquête ouverte par le parquet.

L’artiste russe est également mis en cause pour avoir participé à une rixe dans la soirée du 31 décembre dans un appartement à Paris. Selon le récit d’un participant, une dispute aurait éclaté entre plusieurs personnes et Piotr Pavlenski, qui se serait saisi d’un couteau dans la cuisine. Deux des invités ont été blessés avec ce couteau, a rapporté le site d’information français Mediapart, qui avait révélé l’existence de cette enquête. L’avocat et essayiste Juan Branco, qui dit avoir « conseillé » Pavlenski sur les vidéos à l’origine du retrait de Griveaux, était également présent à cette soirée de réveillon.

LQ/AFP

Une avocate messine ?

Selon nos confrères du Républicain Lorrain, la jeune femme serait une avocate originaire de Metz. Cette dernière aurait été la destinataire des vidéos qu’elle aurait ensuite transmises à son compagnon, afin de piéger Benjamin Griveaux.

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