Un LTPS plus performant grâce à de nouveaux labos

Parmi ses nouveaux équipements, le lycée technique pour professions de santé (LTPS), à Bascharage, compte deux salles de simulation pour l’enseignement clinique. Après avoir passé un peu plus de deux ans dans une structure provisoire à côté de l’église, le lycée reprend possession, en cette rentrée, de l’ancienne école Cito qui faisait l’objet de travaux d’agrandissement depuis mai 2013.

C’est un bâtiment complètement rénové et transformé qui ouvre ses portes en cette rentrée 2015/2016. Rien à voir avec l’ancienne école primaire Cito que de nombreux habitants de la commune de Käerjeng ont fréquentée pendant leur enfance. Alors que le bâtiment principal a été conservé et adapté, l’autre partie, composée de bâtiments vétustes, a été démolie. À cet emplacement s’élève aujourd’hui un nouvel ensemble où l’on retrouve, entre autres, six salles pour l’enseignement clinique, trois salles de science, une cuisine pédagogique et une grande bibliothèque au sous-sol.

«Amener les élèves au plus près de la réalité»

Le nouveau lycée complètement réaménagé est non seulement plus grand et plus lumineux, mais il accueille également un nouveau type de salle spécifique pour l’enseignement clinique. « Des mannequins sophistiqués permettront d’y simuler toute une série de situations réelles », explique Albertine Flammang, la directrice adjointe à la tête du LTPS Bascharage. « Jusqu’à présent, nos laboratoires se concentraient plutôt sur un seul acte technique. Ici, il s’agit vraiment de gérer une situation entière. L’objectif est d’amener les élèves aussi près que possible de la réalité et de voir comment ils réagissent , ajoute Maly Goedert, la directrice du LTPS. Mais la phase la plus importante est le débriefing. »

Explications  : les deux nouvelles salles de simulation sont équipées de caméras et de micros. Ce qui permet d’enregistrer l’ensemble du scénario ainsi que les gestes et paroles des élèves. Depuis la salle de pilotage, l’enseignant suit ce que se disent les élèves. En même temps, il peut intervenir et faire par exemple chuter la tension du mannequin ou encore le faire parler pour qu’il exprime ses douleurs. « Les scènes peuvent également être transmises en direct dans toutes les salles de classe », précise Albertine Flammang.

1 300 élèves au total

Ce type de laboratoire de simulation constituant une première pour le LTPS, celui-ci doit désormais intégrer ce concept dans ses programmes. Alors que les étudiants en anesthésie et réanimation s’exerceront sur un mannequin de haute technicité, les élèves aides-soignants et infirmiers disposeront d’un mannequin de moyenne technicité. Des mannequins sans informatique complètent l’enseignement clinique traditionnel.

Dans les nouvelles salles d’enseignement clinique, des mannequins
sophistiqués permettent de simuler une série de situations réelles.

Avec ses seize salles de classe, le nouveau LTPS Bascharage peut accueillir 430 élèves et étudiants. Autant de casiers seront donc disposés le long des couloirs. Cette rentrée, ils seront un peu plus de 300 élèves. Le nombre est amené à augmenter dans les années à venir.

Pendant les pauses, les élèves pourront profiter du restaurant scolaire situé dans l’ancienne ferme Metzler en face du lycée. Le bâtiment, lui aussi entièrement rénové, avait déjà ouvert ses portes lors de la précédente rentrée.

Aujourd’hui, un total de 1 300 élèves est inscrit dans l’ensemble des centres de formation du LTPS  : à Luxembourg (Siège), à Strassen (Val Saint-André), à Bascharage et à Warken. « On en est loin de couvrir tous les besoins sur le marché du travail en ce qui concerne les infirmières. La demande en aides-soignants a elle aussi augmenté ces dernières années, notamment en gériatrie et soins à domicile », nous assure la directrice du LTPS.

Fabienne Armborst