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Taina Bofferding : «J’encourage les communes à fusionner»


La ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, insiste sur le fait que les fusions de communes doivent se faire sur une base volontaire. Le ministère les accompagnera dans cette démarche.  (Photo : Julien Garroy)

À l’occasion de la présentation d’un «mode d’emploi», la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, a largement évoqué les avantages que procurent les fusions de communes.

Le ministère de l’Intérieur accompagnera les communes qui entrevoient de fusionner entre elles, et les invite même à se lancer dans ce processus, mais celui-ci reposera sur la volonté des autorités des communes concernées et de leurs administrés.

Fusionner avec une autre (ou plusieurs autres) commune, oui, mais cela ne peut être entrepris à n’importe quel prix. Le processus de fusion entre communes fait désormais l’objet d’un manuel présenté lundi au ministère de l’Intérieur. Intitulé «Fusions de communes – Toolbox», il se veut être une «boîte à outils», comme son nom anglais l’indique. «Les fusions de communes permettent à chaque commune du pays de disposer de services de haute qualité, d’une administration mieux équipée et d’une autonomie communale accrue», a plaidé la ministre Taina Bofferding. Mais la ministre a avant tout insisté sur le respect d’un garde-fou : «Ceci dit, l’initiative en vue d’une fusion doit émaner des communes elles-mêmes. Des fusions forcées ne sont pas une option», a-t-elle martelé à plusieurs reprises, tout en mettant en avant la tutelle administrative qui lie les communes au ministère de l’Intérieur, qui veut que la décision se fasse «du bas vers le haut et non le contraire». Comprendre que le pouvoir national n’imposera aucune obligation aux pouvoirs locaux ni aux citoyens amenés à se prononcer par voie de référendum.

Des bénéfices à tous les étages

Pour la ministre de l’Intérieur,  «l’objectif est clair : les citoyens à travers le pays, de quelque commune qu’ils soient, profiteront des avantages d’une fusion, notamment au niveau de l’amélioration des infrastructures, des services administratifs, permis grâce à un budget local lui aussi fusionné et donc plus important. Sans oublier le soutien financier de l’État, qui a été augmenté via des aides spéciales.»

Bref, une fusion serait tout bénéfice selon le ministère, «au niveau tant des synergies et du fonctionnement bureaucratique, qui sera amélioré, que de l’autonomie communale, qui en sortira renforcée». La ministre de l’Intérieur se chargera d’ailleurs en priorité de ce dossier dans les mois à venir, avec une devise : «Ensemble vers une commune moderne».

La publication lancée lundi, qui vise à faciliter les démarches à entamer, est mise à la disposition des communes. Les procédures à suivre y sont détaillées, à côté d’informations sur la phase de transition vers la nouvelle commune.

Claude Damiani

La commune de Grosbous (photo) négocie avec celle de Wahl en vue d’une fusion. (Photo : Didier Sylvestre)

Trois fusions en cours de négociation

Actuellement, trois projets de fusion font l’objet de discussions au niveau local. L’un concerne la Nordstad et verrait les communes de Bettendorf, Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck et Schieren fusionner. Un autre réunit Grosbous et Wahl. Enfin, Bous et Waldbredimus envisagent eux aussi une fusion.

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