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Schifflange : l’Alzette revit dans le Sud


Les cigognes nichent depuis 2013 entre Schifflange et Bergem, le long de l’Alzette. (Photo : archives editpress)

La rivière qui traverse le pays a connu de sacrés changements dans le sud du pays. Et c’est un succès.

Le Dumontshaff, dans le sud du pays, entre Schifflange et Bergem, est devenu une réserve naturelle. Non sans mal, il est vrai… mais que de changements pour l’Alzette qui a retrouvé sa nature sauvage et accueille une faune qui a décidé de faire son grand retour dans le sud du pays.

Cette renaturation de la rivière a commencé au Brill, non loin de l’ancien site sidérurgique. Et c’est encore une fois les inondations du côté du Moulin de Bestgen qui ont motivé l’administration communale de Schifflange, à la fin des années 90, à trouver une solution pour stopper ces désagréments avec l’aide précieuse des services de l’État et la Fondation Hëllef fir d’Natur. Les travaux ont consisté à réactiver la capacité de rétention en eau de la plaine alluviale écrasée par le poids du développement industriel et urbain du secteur. La «libération» a eu lieu en 2000 avec l’augmentation de la longueur du lit de l’Alzette de 140 m, la réduction de la vitesse d’écoulement, la restauration des biotopes aquatiques, et l’intégration de la rivière dans son milieu naturel.

Les cigognes de retour

Ce projet s’est inscrit dans le projet de revalorisation écologique de la vallée supérieure de l’Alzette (de Schifflange à Roeser), dont fait partie le Dumontshaff. Dans ce secteur, l’Alzette a été renaturée en 2005 et il a fallu convaincre éleveurs et agriculteurs riverains de cette transformation et de la nécessité d’adaptation du travail de l’homme dans cet espace. La faune et la flore se sont en tout cas bien développées depuis et le site est devenu un véritable trésor naturel avec méandres, prairies humides, forêts alluviales. L’un des évènements marquants a été le retour des cigognes le long de l’Alzette en 2013. Elles avaient disparu du pays depuis 150 ans tout de même. Le secteur entre Schifflange et Bergem est devenu le lieu de nidification du majestueux oiseau.

Mais rien n’est acquis, surtout en ce qui concerne la qualité de l’eau. Ainsi, en 2017, le Contrat de rivière du bassin supérieur de l’Alzette et le Sivom de l’Alzette (station d’épuration d’Audun-le-Tiche) ont initié le projet Interreg intitulé «Alzette, objectif qualité», un projet transfrontalier. Près de 10 millions d’euros ont été investis des deux côtés de la frontière, ce qui a permis de dépolluer et d’améliorer la qualité de l’eau de l’Alzette, selon les communes participantes, désormais gardiennes de la rivière et de ceux qui y vivent.

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