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Royal-Hamilius : les Galeries Lafayette en approche ?


L'inauguration n'est pas pour demain, mais les travaux avancent à bon rythme. (photo Hervé Montaigu)

Depuis que les Belges de L’Inno ont quitté le navire, le Royal-Hamilius se cherche une nouvelle enseigne. Le bruit court que le français Les Galeries Lafayette serait celle-là.

C’est le Lëtzebuerger Journal de mardi qui le dit : «Une source proche du dossier l’a confirmé au Journal : le department store du complexe Royal-Hamilius sera occupé par les Galeries Lafayette». Du côté du promoteur Codic, qui gère aussi la commercialisation de toutes les surfaces, on ne confirme ni n’infirme. On indique simplement qu’une annonce officielle aura lieu prochainement. Bref, en l’absence de démenti, la probabilité semble grande que le célèbre grand magasin du boulevard Haussmann s’installe sur le boulevard Royal l’année prochaine.

Depuis la défection de l’Inno, qui était censé prendre possession de l’endroit avant que son nouvel actionnaire canadien ne jette l’éponge, Codic a entrepris de trouver un remplaçant. Et il n’y a sans doute pas eu légion de prétendants, pour la bonne et simple raison que les department stores – clé de voûte du projet – ne sont pas nombreux. On peut évoquer les français Le Printemps et Le Bon Marché, les allemands Kaufhaus ou Karstadt, l’espagnol El Corte Inglés, les américains Macy’s, Sears, Barneys, Bloomingdale’s, ou Saks, les anglais Harrods ou Debenhams, le japonais Isetan…

Dès l’origine, Codic mise sur la complémentarité des enseignes, y compris pour les petits commerces qui s’installeront dans la galerie commerciale. Pour le promoteur, il s’agit même de la condition sine qua non qui permettra d’étendre la zone de chalandise au maximum. Il faut donc au Royal-Hamilius un nom clinquant et rare, capable d’attirer les clients sur sa seule réputation. Les Galeries Lafayette répondent indéniablement à ces critères.

Les Galeries regardent à l’étranger

D’autant que contrairement à l’Inno, la santé financière du groupe français est bonne. Son rachat de La Redoute vient d’être avalisé par l’Autorité de la concurrence française et cette acquisition lui permettra de viser les 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 2020.

Le groupe, de surcroît, se place dans une phase d’expansion tournée vers l’étranger. Après Berlin (le bâtiment de Jean Nouvel sur la Französische Straße était le premier hors de France, en 1996), Pékin, Istanbul, Jakarta, Doha ou Dubai, les Galeries Lafayette vont ouvrir un nouveau magasin à Shanghai d’ici la fin de l’année, son deuxième en Chine après Pékin. Luxembourg, toute proportion gardée, pourrait s’inscrire dans cette dynamique.

Le point qui pourrait sembler surprenant est la proximité des Galeries Lafayette de Metz, qui viennent d’être rénovées. Certes, le grand magasin thionvillois a été fermé en 2004, mais la soixantaine de kilomètres qui séparera les deux adresses ne correspond guère à la volonté première de Codic d’offrir une offre exclusive dans la Grande Région. Mais nécessité fait force de loi et, après tout, cette proximité ne vaudrait que pour les clients potentiels venant de France. Pour tous les autres (luxembourgeois, allemands et belges), des Galeries Lafayette à Luxembourg constitueraient bel et bien une offre nouvelle susceptible d’inciter au déplacement.

Gageons que l’annonce officielle surviendra sous peu…

Erwan Nonet

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