À partir du 1er mars, la Forge du Sud logera un maximum de 90 réfugiés sur l’ancien site de l’ARBED.
« Les choses ont bien changé depuis ma dernière visite, il y a un mois. » Cette semaine, le bourgmestre de Dudelange, Dan Biancalana, est venu sur l’ancien site de l’ARBED pour voir l’avancement des travaux de la future structure, qui va à partir du 1er mars accueillir entre 60 et 90 réfugiés. Et si le foyer est encore en chantier aujourd’hui, dans deux semaines, «tout sera prêt», affirme le bourgmestre.
Destiné principalement à des familles de réfugiés, le foyer (un rez-de-chaussée et un étage en conteneurs) est composé de 3 chambres familiales (2 pièces avec une salle de bain d’une superficie totale d’environ 35 m²) et de 28 chambres individuelles, pouvant accueillir plusieurs personnes. La commune, la Croix- Rouge luxembourgeoise et l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) travaillent, depuis deux ans, sur cette structure, qui restera ouverte durant les huit prochaines années. «Ce n’est pas une structure d’urgence comme celles que nous avons mises en place ces derniers mois, confie Nadine Conrardy, responsable du service Migrants et Réfugiés à la Croix-Rouge luxembourgeoise. Cette structure est idéale pour mettre en place un encadrement, travailler sur l’intégration des réfugiés à moyen et long termes.» Dan Biancalana confirme : «L’intégration (des DPI) est notre objectif.»
Et pour atteindre ce but, l’ensemble des acteurs concernés ont mis les moyens. La Croix-Rouge luxembourgeoise va gérer le foyer avec trois personnes, qui partageront leur temps entre la structure dudelangeoise et celle d’Eich à Luxembourg.
«Créer de vrais échanges»
La commune a de son côté nommé Annabelle Laborier-Saffran comme coordinatrice communale pour l’accueil des DPI. Elle sera épaulée par la chargée de projet Marie Salomé Diallo. «Nous allons véritablement travailler ensemble», souligne Annabelle Laborier-Saffran. «Nous avons travaillé en amont avec la Croix-Rouge, les comités de quartier, les enseignants (lire ci-dessous) mais aussi la population pour nous coordonner, poursuit Dan Biancalana. Beaucoup de personnes sont venues aux réunions d’information. Aujourd’hui, une soixantaine de résidents et sept associations sont prêts à donner de leur temps pour aider les réfugiés», en leur offrant des cours de langue ou en organisant certaines activités.
Une association locale et Transition Minett vont notamment organiser une activité jardinage sur le site. «Il y a 1 000 idées, avance Annabelle Laborier-Saffran. Mais nous attendons que les DPI arrivent pour leur demander leur avis.» «Nous ne voulons rien leur imposer, complète le bourgmestre, mais les impliquer dans la mise en place de chacune des activités pour créer un vrai échange entre les bénévoles, la population et les réfugiés.» Nadine Conrardy conclut : «Ils sont attendus et tout est réuni pour leur intégration à Dudelange.»
Guillaume Chassaing