Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’Université de Lorraine vient de rendre ses conclusions sur l’accusation de plagiat dans le mémoire de fin d’études rédigé par le Premier ministre, Xavier Bettel, en 1998. Sans mise à jour de la part de ce dernier, l’université pouvait décider de lui retirer ce diplôme. La réaction du Premier ministre n’a pas tardé.
Après les informations parues dans la presse, l’université de Lorraine a tenu à vérifier si l’accusation de plagiat d’un document inclus dans le mémoire de DEA (diplôme d’études approfondies) du Premier ministre luxembourgeois était fondée. Pour ce faire, elle a entendu le directeur qui avait chapeauté le mémoire de Xavier Bettel en 1998 et nommé deux rapporteurs.
Ces derniers, ainsi que la cellule d’intégrité scientifique de l’université, concluent que « le travail est bien un travail original de compilation de documents et de synthèse », mais que « plusieurs parties du document peuvent être considérées comme une forme de plagiat car non référencées de manière correcte ».
Ainsi, l’université de Lorraine demande à Xavier Bettel de reprendre son mémoire de DEA dans les meilleurs délais pour y inclure l’ensemble des références manquantes et de le mettre en conformité avec les pratiques actuelles de citations. Sans cette mise à jour, l’université de Lorraine se verra contrainte de saisir ses instances avec comme conséquence le possible retrait du diplôme de DEA.
Des excuses présentées
Le Premier ministre, Xavier Bettel, a été informé de la décision le 31 janvier 2022, précise encore l’université de Lorraine.
La réponse de l’ancien étudiant ne s’est pas fait attendre, par voie de communiqué, ce mardi : « Il m’importe de souligner une fois de plus qu’il n’était pas dans mon intention de tromper qui que ce soit, écrit le Premier ministre. (…) J’ai omis de doter des passages individuels de références de texte séparées, ce qui peut être considéré comme ‘une forme de plagiat’ (…) Après mûre réflexion, j’ai néanmoins pris la décision de demander à l’Université de retirer mon DEA. Ceci afin de lever tout doute sur le bien-fondé du DEA et d’éviter une perte de confiance dans le travail académique. Je regrette cette situation et demande à l’Université d’accepter mes excuses et ma décision.»
Les évaluations de l’université ont évolué. Un jury a validé le travail dans un moment donné et dans un contexte donné. Chacun doit prendre ses responsabilités.
Il a triché et menti. Il n’a plus la confiance des citoyen. Il doit donc démissionner!
Les diplômes ne représent pas la personne et ses compétences réelles. Il faut arrêter de discréditer les gens. Il faut regarder les réalisations sur le long terme.