Maison sociale d’Esch-sur-Alzette : l’accessibilité a été oubliée

La nouvelle Maison sociale de la Métropole du fer est difficile d’accès pour les personnes à mobilité réduite.

Le musée de la Résistance d’Esch-sur-Alzette a un nouveau voisin. Depuis la fin mai, le service régional d’action sociale, l’office social, le service logement, le service seniors et l’administration sociale de la Métropole du fer ont pris leurs quartiers dans l’immeuble de quatre étages (dont un rez-de-chaussée sans oublier une cave qui accueille les archives), situé au 21, rue Pasteur. Une trentaine d’employés de la commune sont installés dans l’ancien bâtiment, qui était occupé auparavant par l’Adem et qui a été rénové (peinture, électricité…) ces derniers mois. D’ici peu, une plaque avec la mention «Maison sociale» doit être accrochée à l’entrée et l’inauguration officielle aura lieu lundi après-midi.

Mais il y a un hic : l’accessibilité. Tout d’abord, le trottoir de la rue Pasteur est assez étroit – notamment à l’angle avec la place de la Résistance – pour qu’un fauteuil roulant puisse passer. Ensuite, après les deux entrées de l’immeuble, il y a quatre marches pour accéder au rez-de-chaussée. Un «élévateur» a bien été installé au niveau de l’entrée de droite… mais il est actuellement hors service. Et enfin, pour accéder aux étages, il n’y a qu’un seul moyen : un escalier. Un bureau a bien été prévu au rez-de-chaussée pour que les personnes à mobilité réduite puissent être reçues par les employés.

Bientôt un manque de bureaux ?

Oui, la loi n’oblige pas les bâtiments anciens – ce qui est le cas de l’immeuble de la «Maison sociale», qui date du début des années 1950 – d’avoir un ascenseur, mais bon, «on peut faire les choses convenablement, c’est une question de volonté», dit-on.

Autre hic : il y a 26 bureaux au total (cinq au rez-de-chaussée, huit au 1er étage, huit au 2e et cinq au 3e). Pour le moment, il n’y en a que deux qui ne sont pas occupés, mais cela ne devrait pas durer puisque deux personnes vont prochainement arriver. De plus, avec la réforme du revenu minimum garanti (RMG, devenu Revis), d’autres personnes vont devoir être embauchées (entre 3 et 4). Mais où vont-elles avoir leurs bureaux ?

Guillaume Chassaing