L’Aktioun Öffentlechen Transport (AÖT) a fait le point sur les transports en commun dans le pays, en pointant les améliorations à faire.
L’arrivée prochaine du tram au Kirchberg est une bonne nouvelle pour tout le monde, mais l’AÖT ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Elle demande une prolongation rapide de la ligne existante en direction du quartier de la Cloche d’or et du Findel, puis, dans un deuxième temps, l’extension du réseau tram à l’Ouest et au Sud vers Leudelange et Mamer.
L’association voit d’un bon œil les investissements entrepris par le ministère du Développement durable et des Infrastructures et compte contacter tous les partis politiques pour mieux connaître leur position quant au développement des transports en commun dans le pays, et notamment pour ce qui est du ferroviaire.
Pour le train justement, l’AÖT a souligné plusieurs points qui méritent selon elle quelques améliorations. Au Nord, la ligne ferroviaire entre Ettelbruck et Diekirch doit être maintenue selon l’AÖT. Mais l’association demande la construction de deux arrêts supplémentaires, l’un à la hauteur du centre commercial à Ingeldorf, l’autre au lieu-dit Walebroch, près de Diekirch. La construction d’un deuxième quai en gare de Diekirch permettrait l’augmentation de la fréquence de la ligne et une meilleure correspondance avec Ettelbruck.
Augmenter la fréquence des trains
Elle plaide également pour une reprise du service-voyageurs entre Ettelbruck et Bissen, vu que les trains de fret l’empruntent déjà, ceci afin de réduire les bus de la région Ouest. L’AÖT a en outre évoqué le maintien des trains directs entre Dudelange et Luxembourg aux heures de pointe, deux le matin, et défend l’idée d’en avoir deux le soir. L’idée est de scinder le train à Noertzange pour qu’une partie du train continue vers Esch-Rodange et l’autre vers Rumelange. Et de mettre en place des trains entre Rumelange et Rodange via Belval est soutenue par l’AÖT.
Si l’association comprend la colère des usagers dont les arrêts Wecker et Münsbach sont supprimés pour réduire le temps de parcours entre Luxembourg et Coblence (Regional-Express, RE), une augmentation de la cadence de trains toutes les demi-heures pourraient réduire les inconvénients de la suppression des arrêts des trains RE.
Par contre, du côté de la Belgique, l’AÖT ne peut que conseiller aux usagers de s’armer de courage et de patience avec une fin des travaux sur la ligne Luxembourg-Bruxelles qui ne sera prévue qu’en 2022.
Globalement, l’AÖT a noté une baisse générale de la ponctualité des trains, information confirmée par les responsables des CFL lors d’une entrevue annuelle. L’association espère une amélioration avec la mise en place d’un nouvel horaire à partir de décembre prochain, sans pourtant en connaître les détails. Si une saturation du réseau se trouve être la cause de tous ces retards, l’AÖT ne s’oppose pas à une légère réduction de circulation si ceci permet un horaire plus stable et plus garanti.
Du côté des bus, depuis le grand changement d’horaires dans la capitale à partir du 1er juin 2015 en raison du chantier Hamilius, la Ville et le réseau RGTR changent les horaires au moins trois à quatre fois par an, ce qui rend le quotidien des usagers difficile, surtout pour ceux qui ne sont pas équipés de smartphone permettant d’avoir les actualités du réseau en direct. L’AÖT regrette également que l’aménagement de nouveaux couloirs de bus soit resté en suspens depuis trois ans.
Audrey Somnard