L’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg vient d’être officiellement intronisée au sein de l’Académie culinaire de France. «Un honneur et une reconnaissance».
«C’est un honneur et une reconnaissance», souligne Michel Lanners, le directeur de l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg (EHTL). Depuis quelques jours, son établissement fait partie de l’Académie culinaire de France. Créée en 1883, la plus ancienne association de chefs de cuisine et de chefs pâtissiers du monde soutient les jeunes et les établissements de formation qui par leurs actions font rayonner la cuisine française dans le respect de ses traditions et de ses valeurs. Aujourd’hui, l’Académie culinaire de France en compte quelque 1 500 répartis à travers 15 délégations présentes au Benelux, en Suisse, au Japon, au Chili ou encore aux États-Unis.
L’année prochaine, l’EHTL aura l’honneur d’accueillir le dîner de l’Académie culinaire de France. À cette occasion, le menu sera composé et préparé par les nouveaux intronisés, secondés par les élèves et les professeurs de l’école – reste à attendre l’évolution de la situation sanitaire qui avait déjà entraîné le report de la cérémonie d’intronisation, initialement prévue le 23 mars et qui s’est finalement déroulé le 9 novembre.
«La quête de l’excellence»
«Cette intronisation de l’EHTL au sein de l’Académie culinaire de France est un honneur et une reconnaissance, mais également une forme de confirmation et de récompense des efforts de ces dernières années fournis par tous les professionnels dans la quête de l’excellence de l’école, estime Michel Lanners. Elle confirme également la dynamique de l’école. On a réussi à rendre les lettres de noblesse à un secteur de métiers qui n’était pas considéré à sa juste valeur. Nous redonnons des atouts et des attraits à ces différents métiers de l’hospitalité.»
Actuellement, l’EHTL, basée à Diekirch, compte quelque 300 élèves et 56 enseignants. Elle a maintenu ses effectifs malgré la crise sanitaire liée au Covid-19. «Je pense qu’en temps normal on aurait eu plus d’élèves», avance le directeur de l’EHTL. Et affiche donc complet, puisque l’établissement scolaire est fait pour accueillir en principe 250 élèves, mais «la rénovation de notre établissement est inscrite dans le programme gouvernemental», rappelle Michel Lanners.
La crise sanitaire liée au Covid-19 a touché et touche encore particulièrement les restaurants, les hôtels, le tourisme… «On en parle beaucoup au sein de l’école, souligne le directeur de l’EHTL. La gastronomie et le tourisme ne sont pas morts. Il y aura un après-coronavirus. Cette crise est aussi une opportunité de réinventer et de pouvoir repartir de nouveau. C’est une chance de réfléchir sur les fondements de nos formations. C’est une possibilité et un encouragement pour réfléchir aux formations qu’on dispense. On travaille déjà sur l’environnement, l’éco-durable, les circuits courts… La gastronomie et le tourisme ont de l’avenir.»
Guillaume Chassaing