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Luxembourg : l’adaptation des écoles a été «faite avec le cœur !»


La bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, a même essayé les bandanas qui seront donnés aux écoliers lundi ! (Photo : Claude Damiani).

La bourgmestre et l’échevine en charge de l’Éducation de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer et Colette Mart, se sont rendues, mercredi matin, à l’école fondamentale et au foyer scolaire du quartier Gare (rue du Commerce), afin de suivre la préparation des bâtiments scolaires et des équipes. La réouverture des écoles est prévue lundi.

Les deux élues ont été très satisfaites du sacré boulot accompli par leurs différents services communaux.

Des signalisations dès le trottoir de la rue du Commerce, soit avant de pénétrer dans la cour d’école

Accueillies entre autres par le président du Comité de l’école, Raoul Mayer, Lydie Polfer et Colette Mart ont eu droit à une visite guidée, depuis l’entrée de l’enceinte de l’établissement.
Sur le sol du trottoir menant dans l’enceinte scolaire à proprement dit, plusieurs signalisations sont déjà en place. Un espace «Kiss & GO», délimité sur le trottoir à la craie, fait office de porte d’entrée dans l’enceinte ; après avoir emprunté un petit escalier menant à la cour d’école, plusieurs autres signalisations sont visibles sur différents piliers du préau, lesquelles informeront les élèves des différentes entrées qu’ils devront rejoindre, selon un parcours défini selon leur niveau.

Lydie Polfer : «Cela me fait penser aux colonnes de Buren»

«L'oeuvre d'art» de l'entrée de l'école (Photo : Claude Damiani).

«L’oeuvre d’art» de l’entrée de l’école (Photo : Claude Damiani).

De multiples cercles de différentes couleurs – en fonction du type de classes que fréquenteront les élèves – ont été dessinés à même le sol de la cour d’école, afin de pouvoir diriger adéquatement les élèves, et cela tout en respectant les mesures de sécurité sanitaire dont celles relatives à la distanciation sociale. «Ces cercles de couleurs me font penser aux colonnes de Buren», a évoqué Lydie Polfer, en référence à l’œuvre de l’artiste Daniel Buren, aussi baptisée Les deux Plateaux et qui située dans la cour d’honneur du Palais-Royal à Paris. Voilà pour la petite anecdote !

La bourgmestre «inspecte» les toilettes dans lesquelles les lavabos ont été condamnés

Il faut se laver les mains directement en classe désormais (Photo : Claude Damiani).

Il faut se laver les mains directement en classe désormais (Photo : Claude Damiani).

Une fois à l’intérieur du bâtiment scolaire, la visite s’est poursuivie à l’étage, où les élus ont jeté un œil aux toilettes, au sein desquelles trois lavabos placés les uns à côté des autres ont été condamnés : en effet, outre une bande plastique d’interdiction placée sur les lavabos en enfilade, une affiche d’information figure sur chaque miroir, lesquelles indiquent aux enfants de se laver les mains directement en classe.

Lydie Polfer visite plusieurs classes et essaye un des deux Buff, destinés aux enfants en guise de maques de protection

La bourgmestre de la capitale a ensuite souhaité de se rendre compte elle-même des aménagements faits dans une salle de classe. Outre la mise en place d’une vitre de protection en plexiglas installée autour du bureau de l’instituteur, la bourgmestre a constaté que le nombre de pupitres par salle de classe respectait bien les normes définies, qu’ils étaient bien séparés les uns des autres, et que sur chacun des pupitres avait été disposé un «colis» à l’intention des élèves. À l’intérieur de l’un des colis se trouvent en effet deux foulards (ou bandanas), en guise de masques protecteurs, ainsi qu’une fiche d’information concernant toutes les mesures de précaution à respecter pour les enfants. «Nous allons ouvrir un de ces paquets car je voudrais voir à quoi ressemble les fameux ‘Buff’ (bandanas/foulards) fournis par le ministère de l’éducation nationale», a indiqué Lydie Polfer, avant d’en essayer un, de couleur jaune, qui s’est avéré d’ailleurs parfaitement assorti à son tailleur de la même couleur, puis de l’emporter avec elle, non sans s’enquérir de savoir si un autre foulard pourra être remplacé dans le colis, car pour rappel les foulards sont à usage destiné à une seule et unique personne. «Bien entendu Madame Polfer, nous avons d’autres», lui a-t-on cordialement répondu.

Lydie Polfer : «Le travail et les adaptions dans l’école ont été faites de très belle manière»

L'entrée pour se dire au-revoir avant les cours a été redéfinie (Photo : Claude Damiani).

L’entrée pour se dire au-revoir avant les cours a été redéfinie (Photo : Claude Damiani).

En fin de visite, les deux élues ont fait un bilan de leur visite de la matinée, tout en se projetant déjà vers ce fameux lundi 25 mai, date de réouverture des écoles.
Selon la député-maire de Luxembourg, Lydie Polfer, «nous avons beaucoup travaillé au cours des deux dernières semaines, dans un esprit d’équipe, pour organiser cette reprise scolaire en alternance. Les services de la Ville se sont chargés de la mise en musique des mesures de sécurité sanitaire, selon une grande solidarité entre les différents services qui ont mis la main à la pâte. Ce matin, nous découvrons à quoi ressemble concrètement la mise en place toutes les mesures. Cela dit, il faudra compter sur la discipline des parents et des élèves, afin que les consignes soient respectées. Le personnel de l’école est, lui, très motivé. Certes il ne sera pas facile pour les petits enfants de respecter l’aspect disciplinaire, mais si celui-ci est suivi à la lettre, les enfants peuvent considérer cela comme un jeu. Il s’agit d’une situation exceptionnelle pour les enfants, mais je pense que tout se déroulera du mieux possible. De toute façon la Ville a fait le maximum pour cela et j’insiste sur l’esprit de solidarité qui nous a permis de tout mettre en œuvre. Et cela est très positif !»

Colette Mart : «Le personnel devra aussi faire des efforts au niveau des sentiments émotionnels, pour que les enfants soient bien dans leur peau»

De son côté, l’échevine en charge de l’éducation à la Ville, Colette Mart, a également donné ses premières impressions, à J-5 de la reprise scolaire : «Moi aussi il s’agit de ma première visite, sur le terrain, d’une école réaménagée. Je constat que la contribution de divers de nos services a parfaitement été coordonnée et que les aménagements de l’école ont été intelligemment repensés. Car il s’agit aussi d’un travail de réflexion qui a été excellent et fait avec beaucoup de calme. L’ambiance est plutôt sympathique, car on voit que les aménagements ont été faits avec le cœur ! Les instituteurs auront un rôle important à jouer car la cadre reste tout de même un peu impressionnant pour des enfants. Et ces derniers auront tendance à oublier les consignes de sécurité en revoyant leurs camarades de classe, après deux ans, donc tout sera un peu freiné. Le personnel devra ainsi faire des efforts au niveau des sentiments émotionnels, pour que les enfants soient bien dans leur peau et qu’ils aient envie de sortir l’après-midi pour faire des choses ensemble, même à distance».

Claude Damiani

Le personnel enseignant et encadrant est au complet

Pour l’école, les 100 enseignants qui manquaient, ont été désignés. Il n’y aura donc pas de manque d’instituteurs dans écoles de la Capitale. Par ailleurs, concernant le manque d’encadrants dans les foyers scolaires, qui avait été mis en avant lundi, au cours d’une séance du conseil communal, le responsable administratif du Service des Foyers scolaires de la Ville, Yves Schenk, a précisé ce matin que : «Nous avons eu la confirmation d’une liste de 50 personnes supplémentaires, de la part du ministère de l’Éducation, car ces personnes proviennent de son pool national. En ce qui concernent les 34 personnes manquantes pour encadrer les enfants dans les foyers, nous sommes en train de confirmer cette deuxième liste».
Par ailleurs, Yves Schenk a souligné avoir «examiné les chiffres d’inscription aux foyers scolaires, qui débuteront à partir de 13 heures. Actuellement, il y a environ 2 000 enfants inscrits, tous quartiers de la Ville confondus, en sachant qu’une cinquantaine de groupes sont ‘sortis’ du système public de la Ville pour l’après-midi, car ils seront encadrés par des structures privées. Ceux-ci s’ajouteraient donc aux 2 000 autres, pour avoir une vue d’ensemble».

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