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Luxembourg-Gare : un pop-up store sur le point d’éclore


La Ville et l’Union commerciale lancent «Mon quartier – Mon commerce», une campagne destinée à dynamiser et valoriser le commerce de proximité. (photo Julien Garroy)

Une boutique éphémère va ouvrir ses portes avenue de la Gare. L’opportunité pour les commerçants de se lancer tout en revalorisant le quartier.

Fini la devanture noire et vide au 44 avenue de la Gare à Luxembourg, place à de jolies décorations de Noël installées par Just Home qui attirent le regard et égayent ces quelques mètres de trottoir jusque-là ternes faute d’occupant. Et d’ici février, avec l’arrivée d’un nouveau commerçant, la boutique reprendra enfin vie elle aussi.

C’est en effet ici que la Ville de Luxembourg a choisi de louer auprès de la société Patrizia, représentée par BNP Paribas en tant que gérant, ce local de quelque 200 mètres carrés resté trop longtemps inoccupé malgré une situation idéale à proximité du train, des bus et du tram, afin d’en faire un pop-up store, ou boutique éphémère.

Le concept ? Un commerçant, aguerri ou jeune entrepreneur désireux de se lancer, qui souhaite tester la viabilité de son commerce durant quelques mois (six au maximum), peut louer cette surface à la Ville pour un tarif mensuel allant de 3 000 à 7 500 euros par mois (le prix varie en fonction de la situation spécifique du commerçant). Loyer auquel s’ajoute un forfait général pour les charges, mais qui reste dans son ensemble «accessible», voire «bon marché», assure l’Union commerciale (UCVL), très favorable à cette initiative qui «donne une chance aux commerçants et apporte de la vie au quartier, d’autant que cela peut donner lieu à des occupations durables».

«Le but de la Ville n’est pas d’accumuler les locaux et l’on peut tout à fait envisager qu’ensuite le commerçant puisse louer directement auprès du propriétaire s’il estime que l’emplacement est bon. Nous facilitons l’entrée en contact», a précisé Serge Wilmes, le premier échevin, lors du point presse qui s’est tenu jeudi.

«Mäi Quartier, Mäi Buttek»

Cette boutique éphémère fait partie intégrante d’un projet plus global mené de front par la Ville et l’UCVL, destiné à mettre en valeur et redynamiser le commerce de quartier et de proximité dans le cadre de la campagne intitulée «Mäi Quartier – Mäi Buttek» («Mon quartier – mon commerce»). Campagne qui vise non seulement à mettre en place des magasins éphémères mais aussi à décorer des locaux commerciaux temporairement inoccupés afin de rendre le lèche-vitrines plus agréable.

«Nous souhaitons développer ce concept dans d’autres quartiers de la ville, qui en compte 24 au total, car nous souhaitons promouvoir la ville dans sa globalité. Mais il s’agit aussi de sensibiliser les habitants à l’importance de soutenir les commerces de proximité et à formuler une demande pour qu’il y en ait davantage», détaille Serge Wilmes. Le petit plus : afin de soutenir les enseignes, les parkings Fort-Neipperg et Fort-Wedell resteront encore gratuits jusqu’au 31 janvier, a rappelé Patrick Goldschmidt, l’échevin en charge de la mobilité.

Jusqu’au 17 janvier, les commerçants, jeunes entrepreneurs, start-up, créateurs, artistes dont le commerce répond au cahier des charges sont invités à poser leur candidature via le formulaire disponible sur popup.vdl.lu. Les propositions de boutiques de vente de vêtements, accessoires, bijoux, équipements de la maison, services et loisirs, soins et beauté, ou liées au domaine de l’art, de la mode et de la photographie ainsi que de l’alimentation sèche emballée sont autorisées (mais pas les restaurants ou les brasseries). Les dossiers seront examinés dans la foulée afin de permettre une ouverture dès le mois de février 2021. «Plusieurs magasins éphémères pourront se côtoyer dans cet espace commercial partagé», précise la Ville.

Face au succès rencontré par les pop-up stores qu’elle avait déjà ouverts dans la Ville-Haute, la capitale a fait savoir qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. D’ailleurs, les deux pop-up stores qui avaient ouvert au bas de la rue Philippe-II – Botari (désormais Kyo) et son univers coréen et japonais, et Bricks for Kids, magasin de briques de construction pour enfants – sont sur le point de s’établir de manière définitive. «Nous sommes déjà en discussion pour lancer d’autres projets de ce type, mais nous invitons les propriétaires de magasins temporairement inoccupés à nous contacter», ont annoncé Serge Wilmes et l’UCVL, qui restent ouverts aux propositions.

Tatiana Salvan

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