Les horaires des écoles publiques de la capitale changeront à partir de la rentrée prochaine. Tour d’horizon des préparatifs.
Dans le cadre d’une question urgente, la conseillère communale déi gréng Christa Brömmel s’est interrogée sur divers points relatifs au changement des horaires des écoles publiques de la capitale, lundi, au cours du conseil communal de la capitale. «À partir du 15 septembre, les horaires des écoles fondamentales seront modifiés afin d’être en conformité avec la législation nationale et de permettre aux enfants d’avoir une pause de midi plus longue les lundis, mardis et vendredis», a souligné la conseillère communale de l’opposition.
De plus, les études dirigées, qui ont lieu jusqu’à maintenant pour les cycles 2 à 4 ces mêmes jours avant la pause de midi, seront dès lors proposées seulement aux cycles 3 et 4 les lundis et les mercredis à la fin des journées de classe. «Ce changement a été communiqué aux parents trois, voire quatre semaines en amont des vacances d’été et par lettre rédigée uniquement en français. Le courrier en question appelait en outre les parents à inscrire leurs enfants aux études dirigées jusqu’au 30 juin passé», a encore précisé Christa Brömmel.
Prise en charge des frères et sœurs
La conseillère écolo a donc questionné le collège échevinal, Colette Mart en l’occurrence, qui dispose de l’éducation dans ses attributions, à propos des «réactions, questions ou soucis de la part des parents d’élèves à la suite de l’annonce de ces changements». L’échevine en convient : «Le service de l’enseignement de la capitale a reçu une série de questions aussi bien écrites qu’orales, en premier lieu de familles issues des niveaux sociaux les plus élevés.» Et d’ajouter : «La question des changements d’horaires est très étroitement liée à la question des études dirigées.
Parmi les questions les plus fréquentes qui se posent, il y a celle de savoir si le frère ou la sœur d’un enfant qui est inscrit dans les études dirigées peut aussi être pris en charge jusqu’à la fin des études dirigées. Les frères et sœurs des cycles 1 ou 2 qui ne suivent pas les études dirigées ou du cycle 3 ou 4 qui n’ont éventuellement pas besoin d’études dirigées, lesquelles sont optionnelles, peuvent être inscrits au foyer. Donc, si les enfants suivent les études dirigées et sont inscrits au foyer, ils retournent au foyer après les études dirigées, qui sont prises en charge par le foyer. Les élèves d’une même famille peuvent donc être pris en charge, en même temps, par le foyer, soit à 17h15, soit à 18h ou soit à 18h30.»
«Une aide au cas par cas»
Christa Brömmel a aussi souhaité savoir si la Ville prévoyait des différences de traitement par rapport à la situation socio-économique des familles dans le cadre de cette réforme et si, dans l’affirmative, comment il est prévu d’y répondre afin de ne pas aggraver les conditions de vie pour les enfants de ces familles. L’échevine Colette Mart se veut claire et précise : «Concernant le coût de ces changements horaires, il ne peut pas être plus élevé pour certaines familles. Celles dont les salaires sont bas paient beaucoup moins, tandis que celles qui ne peuvent s’offrir le foyer sont entièrement encadrées financièrement par la Ville via les dossiers sociaux. Nous ne prendrons, par contre, aucun enfant en charge parallèlement aux études dirigées.»
Par rapport aux changements relatifs à la plage horaire de la pause de midi, l’échevine explique encore que «pour les élèves qui ne fréquentent pas le foyer et dont les parents ne peuvent se rendre à 12h à l’école pour venir les chercher, il existe la possibilité de les inscrire au foyer. Cela dit, nous ne connaissons pas actuellement l’ampleur du nombre de parents qui pourront venir chercher leurs enfants et les emmener déjeuner à domicile. Pour l’instant, nous proposons aux parents de se tourner vers les chargés de direction des foyers en cas de demande urgente. Ce sera alors l’occasion de proposer des solutions individuelles, comme nous l’avons toujours fait. On serait contents que les nouvelles plages horaires soient respectées et que les parents s’organisent en fonction de cela. Il faut encore ajouter que 10 minutes après la fin de l’école est mise en place une surveillance par les enseignants. De manière générale, pour cette prochaine rentrée, on analysera au cas par cas les situations afin d’aider au mieux.»
Quid des activités Lasep ?
Par ailleurs, concernant un éventuel impact sur les inscriptions aux foyers scolaires, «c’est dur à dire pour l’instant», reconnaît Colette Mart. Quant aux clubs de loisirs, l’échevine spécifie que «le service Lasep est concerné de 16h à 17h. Mais comme les cycles 1 et 2 ne vont pas aux études dirigées, ils peuvent prendre part aux activités Lasep. Il y aura d’ailleurs une réunion cet été pour s’assurer que chaque quartier puisse proposer des activités Lasep.»
À propos de la stratégie de communication utilisée par la Ville pour annoncer tous ces changements aux parents d’élèves, Colette Mart a rétorqué que tout s’est déroulé de manière calme et qu’un groupe de travail a été formé. «J’ai eu de nombreux contacts, également avec nos services sur le terrain. Aucune plainte de parents ne m’est encore parvenue. Aucune doléance provenant d’aucun acteur concerné n’a été émise. On m’a informée que les parents sont globalement satisfaits au sujet de la pause plus large de midi (…). Nous avons bon espoir que la réforme s’opère en douceur. Cela étant, certains enseignants ont exprimé leur lassitude de devoir se charger des études dirigées. Nous demandons, dès lors, un peu de soutien de la direction régionale (scolaire). J’espère d’ailleurs que les stagiaires et chargés que nous recruterons ne rechigneront pas à effectuer cette tâche. Par ailleurs, nous envisageons une évaluation de cette réforme dans trois ans, mais tout devra déjà être mis en place à l’automne.»
Claude Damiani