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L’extension du réseau national des pistes cyclables sur la bonne voie


D'ici quelques années, le réseau national des pistes cyclables va passer de 600 à 1 400 kilomètres. (Photo : LQ)

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, avance sur l’extension du réseau national des pistes cyclables.

Votée le 24 février dernier, la loi sur le réseau national des pistes cyclables cible en priorité la réalisation de trajets «quotidiens». Mais l’amélioration des trajets «touristiques» est aussi à l’ordre du jour. Le tout est actuellement en phase de planification.

Le gouvernement compte développer et promouvoir la mobilité douce (…). Il est prévu de développer de façon conséquente le réseau national des pistes cyclables tant pour les besoins touristiques que pour les besoins de la mobilité quotidienne.» Cette intention, inscrite dans le programme gouvernemental de la coalition DP-LSAP-déi gréng, a été suivie, le 24 février dernier, par le vote à l’unanimité à la Chambre des députés de la loi relative «au réseau cyclable et aux raccordements de ce réseau vers les réseaux communaux». Le texte législatif prévoit de passer des quelque 600 kilomètres actuellement présents, à près de 1 400 kilomètres d’ici quelques années.

Six mois après, où en est-on? C’est, en résumé, le sens de la question du député DP Max Hahn, adressée récemment au ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch. La loi «prévoit la création de 41 itinéraires cyclables nationaux qui doivent desservir des points d’intérêts majeurs tels que les gares ferroviaires ou des pôles générateurs d’emplois, rappelle François Bausch. De ce fait, il est non seulement prévu de réaliser de nouveaux itinéraires cyclables, mais d’adapter aussi le réseau national existant afin de pouvoir desservir lesdits points d’intérêts et de supprimer les points dangereux. (…) Mes services ont identifié en conséquence les différentes mesures nécessaires pour la réalisation de ces itinéraires qui peuvent à ce stade être regroupés à plus de 100 projets. (…) Les nouveaux projets sont actuellement analysés conjointement par les services en charge de la mobilité douce, de l’environnement et de la gestion de l’eau en vue d’autorisations nécessaires, conformément à la loi du 19 janvier 2004 sur la protection de la nature et la loi du 30 décembre 2008 sur la protection et la gestion des eaux.»

«Ces projets vont d’une rénovation de 300 mètres à des pistes de 10 kilomètres ou plus, précise Christophe Reuter de la cellule mobilité douce du ministère du Développement durable et des Infrastructures. L’objectif de la loi est de plus que doubler le nombre de kilomètres de pistes cyclables. Nous travaillons sur tous les fronts en collaboration avec de nombreux services ainsi qu’avec les communes. Et beaucoup de projets sont actuellement en phase de planification, certains sont même en chantier.»

«Des liaisons directes et sécurisées»

Contrairement à la loi de 1999, le texte législatif de février dernier cible en priorité la réalisation de pistes cyclables «pour le quotidien». «L’objectif est que le vélo soit compétitif par rapport à la voiture, affirme Christophe Reuter. Nous travaillons sur la mise en place de liaisons les plus directes possibles, mais sécurisées, vers les pôles d’emplois et les lycées. Nos axes prioritaires sont le Nordstad, Luxembourg et Esch-Belval. Par exemple, il y aura une piste cyclable tout le long du trajet du tramway dans la capitale. Dans le Sud, l’idée est de relier Pétange à Bettembourg en passant par Esch-sur-Alzette ou encore Dudelange. Beaucoup de choses ont d’ores et déjà été lancées un peu partout dans le pays, mais il est, pour le moment, impossible de donner une date précise pour la réalisation de tous ces projets. Nous créons l’épine dorsale et les communes vont se raccorder à ce réseau national.»

Les pistes cyclables «touristiques» ne sont pas oubliées dans la loi. Et plusieurs projets sont sur la table comme l’Eurovéloroute n° 5, qui tend à relier Londres (Angleterre) à Brindisi (Italie). «Cette piste cyclable passe par le Luxembourg de Martelange à Schengen, explique Christophe Reuter. Le tracé de Martelange à Luxembourg est O. K., mais nous devons encore avancer sur le trajet de la capitale à Schengen, c’est en cours.» Comme l’extension jusqu’à Ettelbruck du «Vennbahn», qui relie actuellement Aix-la-Chapelle à Troisvierges. Ou encore la création d’une piste cyclable allant de la capitale au barrage de la Haute-Sûre.

«Nous avons beaucoup de travail et cela va prendre du temps pour réaliser tous ces projets et ainsi créer des infrastructures sûres et attractives, conclut Christophe Reuter. Mais tout est lancé, et l’ensemble du réseau national est en cours de planification.»

Guillaume Chassaing

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