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Les photographes, témoins de leur époque


Toute l’année, journalistes, éditeurs, musées, architectes et étudiants consultent les collections. (Photos : didier sylvestre)

Pour documenter l’évolution de la capitale, la Photothèque s’appuie sur des millions d’images, dont le travail de photographes bien connus au pays.

Près de sept millions de photos réalisées de 1855 à nos jours occupent les kilomètres d’étagères de la Photothèque de la Ville de Luxembourg, créée en 1984 et installée à Gasperich. Sa mission : documenter l’évolution de la capitale à travers différentes périodes historiques et conserver les documents photographiques pour les mettre à la disposition du plus grand nombre. «Nous sommes une institution plutôt singulière», résume ainsi sa nouvelle directrice, Gaby Sonnabend.

Aux commandes depuis deux mois, elle aimerait faire davantage connaître la structure en tant qu’institution culturelle. Elle peut compter, pour ce faire, sur une équipe de 27 personnes, dont certains collaborateurs «font partie des murs», comme Carlo Foeteler, 34 ans de maison. Pas étonnant qu’il ne lui faille qu’une poignée de secondes pour attraper le bon classeur, sur la bonne étagère, l’ouvrir à la bonne page et mettre la main sur la bonne photo.

«La plupart travaillaient pour la presse»

Il connaît tout de ces photographes, dont les noms s’étalent à longueur d’étagère : «La plupart travaillaient pour la presse, certains étaient sous contrat, comme Pol Aschman avec la Revue ou le Luxemburger Wort, d’autres étaient indépendants», raconte Carlo. Parmi les noms bien connus reviennent aussi ceux de Théo Mey, Tony Krier, Vic Fischbach, Édouard Kutter ou encore Jean Weyrich.

Carlo Foeteler connaît toutes les collections sur le bout des doigts.

Beaucoup d’hommes, mais pas que : «Nous avons des photos de Marie Mirgain, la mère de Gaston Mirgain, lui aussi photographe, sans toutefois savoir si elle a exercé de manière professionnelle, et, bien sûr, de Marie-Georgette Mousel, qui a couvert l’actualité de 1961 à 1991 et dont nous possédons environ 500 000 documents.»

Un loisir qui coûtait cher

La majorité de ces professionnels ont travaillé après-guerre, dans les années 1950, 1960 et 1970 : «Avant cette époque, quelques-uns, comme Batty Fischer, le plus célèbre, ont fait beaucoup de photos de la ville. Lui, c’était un dentiste, mais la photographie était son passe-temps préféré et nous avons ici 10 000 de ses images datant de 1890 à 1958.» Les clichés les plus anciens, gardés comme des trésors par la Photothèque, datent du milieu du XIXe siècle et montrent encore la forteresse de Luxembourg intacte.

«Rares étaient ceux qui avaient les moyens de faire de la photographie un loisir à cette époque. Cela coûtait très cher, entre l’appareil, le matériel, les films, le développement, les tirages : ce qui explique que c’était le métier de bon nombre d’entre eux», conclut-il.

La consultation des albums de la Photothèque est gratuite et ouverte à tous, seule la reproduction d’images est payante. Le lieu accueille le public au 10, rue Eugène-Ruppert à Luxembourg, du lundi au vendredi de 7 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. 

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