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« Les pâtes sont le chemin », chantent les Pastafariens


Les cuisiniers ont servi les fameux «spaghettis-boulettes» avec leur chapeau de pirate. (photo Tania Feller)

L’Église pastafarienne du Luxembourg a organisé, ce dimanche, dans la cour de l’Atelier à Hollerich sa première cérémonie officielle. Pirates et croyants couverts par leur passoire ont célébré le monstre aux spaghettis volant. Le mouvement religieux initié par Bobby Henderson en 2005 compte 3 025 membres au Grand-Duché.

Quelques gouttes de pluie (ou serait-ce un peu d’eau de cuisson des pâtes?) sont tombées, ce dimanche matin, sur Luxembourg. Rien de bien méchant, ni de perturbant pour la cinquantaine de Pastafariens réunis dans la cour de l’Atelier. Ces adeptes du monstre de spaghetti volant, qu’ils soient pirates ou simples croyants, passoire vissée sur la tête, ont assisté dimanche en fin de matinée à la première cérémonie officielle du pays.

Pirate au sabre en plastique, Don Boccolotto souligne en plaisantant que l’événement rassemble «les fidèles, les moins fidèles et les infidèles». «Tout le monde est le bienvenu», certifie-t-il, entourés de jeunes pirates l’attaquant avec leur fausse épée.
Tamy, 24 ans de Schouweiler, a mis son plus beau costume de pirate. Elle raconte que les personnes de son entourage sont surprises de savoir qu’elle croit au monstre de spaghettis volant. «C’est quelque chose qui n’est pas connu, dit-elle, et je trouve que ça devrait l’être.»

«Remplis-nous le ventre»

De son côté, Don Boccolotto explique que les pastafariens n’utilisent pas la religion «contre les autres». «Nous sommes une religion monothéiste, renchérit-il. On n’impose jamais, on conseille.» De plus, «nous sommes égalitaires et il n’y a pas de discrimination, même au niveau des croyances».

Il est un peu plus de midi lorsque Vanessa, la maîtresse de cérémonie principale, vêtue de son costume de pirate et son accompagnateur, Alexandre, appellent les pastafariens à écouter la bonne parole. La sœur pastafarienne commence son discours puis vient le premier chant : «Les pâtes sont le chemin, maintenant donne-nous une bière et remplis-nous le ventre», chante-t-elle. Les fidèles reprennent ses paroles, bière à la main ou plat de pâte sous le nez.

Comme lors d’une messe catholique, les croyants ont le droit à la création du monde mais ici, le monstre a effectué tout le travail.
Il apparaîtra à une fenêtre d’un bâtiment de l’Atelier pour la plus grande joie de ceux qui l’attendaient depuis le début de la cérémonie. Il était possible de communier en recevant une pâte sèche tendue par les maîtres de cérémonie. Les communiants les ont remerciés en les gratifiant d’un «ramen».

Aude Forestier

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Les jeunes pirates se sont amusés sous les yeux de leurs parents. (photo Tania Feller)

Les jeunes pirates se sont amusés sous les yeux de leurs parents. (photo Tania Feller)

Gentil, le pirate ?

Dans la religion pastafarienne, il y a deux personnages sacrés : les nains et les pirates. Le monstre en spaghetti volant les a créés. Les croyants portent un égouttoir sur la tête qui fait office de coiffure religieuse. Quant aux pirates, ils ne seraient pas aussi méchants qu’on nous le ferait croire. Ceux-ci distribuaient «des bonbons aux enfants du monde entier», soutient Don Boccolotto. Selon lui, il existe bien un lien entre le réchauffement climatique et la diminution du nombre de pirates dans le monde entier.

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