Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Avec un spectacle qui fait montre d’un bel effort artistique pendant 2h30, le cirque Roncalli est présent jusqu’au 3 mai à Luxembourg.
Environ 700 000 spectateurs viennent chaque année admirer le cirque Roncalli qui ne tourne qu’en Allemagne, en Autriche et au Luxembourg (8 à 9 villes au total). Créé en 1976 par Bernhard Paul, il a déjà attiré 15 millions de personnes. À Luxembourg, sur le parking du Glacis jusqu’au 3 mai, le public grand-ducal répond à l’appel du cirque.
Le Roncalli, c’est le cirque à l’esthétisme comme on se l’imagine : à la fois suranné mais pas dépassé ou nostalgique, avec du rouge et du jaune omniprésents, de nombreuses lumières, des décors soignés. Faut-il encore que le spectacle soit à la hauteur de cet écrin de rêve.
Ici c’est tout à fait le cas. Les numéros du programme Good Times ont tous un grand sens artistique et on ne voit pas passer les 2h30 de spectacle (entrecoupées par 15 minutes de pause).
Aucun animal sauvage sur la piste! Seuls des chevaux labourent le sable au centre du chapiteau. Et dès leur apparition, l’écho des « Oh! » des enfants se répand à travers les gradins. C’est vieux comme le monde, mais c’est bien fait, et visiblement, le public ne se lasse pas d’admirer les prouesses des bêtes parfaitement coordonnées.
Il n’y a pas non plus besoin de se forcer à rire quand entre en scène une race de petits chevaux, ni quand l’un d’eux passe entre les pattes d’un puissant et géant équidé.
Dimanche, il lève le rideau sur ses coulisses
Mais il n’y en a pas que pour les enfants, loin de là. Impossible de parler de tous les numéros, alors évoquons simplement les plus insolites, comme celui de Sergi Buka, car ce magicien illusionniste offre un véritable moment de poésie. Habillé dans un costume visiblement inspiré du XVIII e siècle sur un tricycle qui ressemble à une drôle de machine de la même époque, il entre en piste.
Près du guidon, une lampe projette une lumière sur un rond blanc que l’artiste utilise pour faire des ombres chinoises tout en tournant constamment en rond sur la piste pour que l’ensemble du public puisse profiter de sa performance.
Les Paul font un exercice acrobatique sur patins à roulettes à couper le souffle, un numéro par ailleurs très rythmé.
Le duo Viro est particulièrement élégant dans son numéro de drapés aériens. Les duettistes utilisent deux longs draps dans lesquels ils s’enroulent pour faire des acrobaties aussi impressionnantes que gracieuses. Le public retient son souffle lorsque la belle descend subitement de plusieurs mètres en dénouant l’étreinte du tissu.
En guise de monsieur Loyal, les clowns assurent le show entre les numéros, ne laissant aucun temps mort. Seul tout petit bémol : il fait chaud sous le chapiteau quand le soleil tape comme jeudi, mais cela n’empêche en rien de profiter de ce bon moment.
Dimanche, le public pourra découvrir l’envers du décor de 10h à 12h. Le cirque ouvrira ses portes gratuitement : l’occasion de passer derrière le rideau et de rencontrer les artistes.
Audrey Libiez
Représentations : mercredi à 20h, jeudi à 16h et 20h, vendredi à 20h, samedi à 15h et 20h, dimanche et le 1er mai à 14h et 18h. Pas de séances les lundis et mardis. Entrée de 15 à 61 euros. Infos et réservations ici
