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Le festival des Migrations commence


«L'engagement, la solidarité, le partage, ne sont pas de vains mots qui parcourent les allées de notre manifestation», déclare Jean-Philippe Ruiz, le coordinateur du festival. (photo Didier Sylvestre)

La 36e édition du festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté s’ouvre vendredi soir à Luxexpo The Box.

Initié au début des années 80 par des associations italiennes, portugaises, espagnoles et cap-verdiennes, le festival n’a cessé depuis de s’enrichir des nouvelles cultures venues s’installer au Luxembourg. Chaque année, avec non seulement les stands associatifs – plus de 400 pour cette 36e édition – mais également à travers des débats politiques, des rencontres avec des écrivains venus de nombreux pays organisées au salon du Livre et des Cultures, les artistes présents au cœur d’ArtsManif… le festival se veut un instantané d’une société en perpétuel mouvement et le reflet de l’engagement associatif au Luxembourg.

«Le festival est le réceptacle de ces bruits du monde»

«Comment ne pas être attentif aux mouvements sociaux, politiques, culturels qui traversent nombre de pays voisins? Comment ne pas être inquiet du bouleversement sociétal de plusieurs nations de l’autre côté de l’Atlantique? Comment être aveugle à ces chemins de migrations qui se multiplient de l’est à l’ouest de la Méditerranée, sur le continent sud-américain, à l’intérieur de l’Afrique subsaharienne, en Asie, des pays pauvres vers des pays pauvres? Comment être sourd à ces désirs de murs qui se multiplient et qui sont le signe d’une humanité qui se perd?» s’interroge Jean-Philippe Ruiz, coordinateur du festival. «Le festival est le réceptacle de ces bruits du monde, de ces mouvements de société, de ces risques d’inhumanité : le monde n’est pas en désordre, ce sont ses économies qui se font toujours plus égoïstes et assignent les privilèges à une minime minorité. Le monde n’est pas en déshérence, mais ce sont les anciens modèles qui tardent à disparaître. Notre manifestation est le porte-voix de ces injustices», explique-t-il.

«Solidarité et partage»

«L’engagement, la solidarité, le partage, ne sont pas de vains mots qui parcourent les allées de notre manifestation. Ils se conjuguent sur de nombreux stands au fil des projets, des actions au Luxembourg ou dans de très nombreux pays. Toutes les propositions que portent les dynamiques associatives ne sont pas une douce naïveté face à la férocité des événements mais une profonde et concrète réflexion pour un monde de demain», complète-t-il.

Parmi les événements phares de cette 36e édition, une soirée dédiée à la lusophonie vendredi avec les groupes Leo Di Mola Forró et le Rui Almoli – Duda Andrade & Band. Samedi soir, Dren Abazi et le Zig Zag Orchestra, groupe très populaire dans les pays des Balkans, seront sur la scène du festival.

Entrée libre. Ouvert vendredi à partir de 18h; samedi à partir de 12h; dimanche de 12h à 20h.

Programme et informations sur www.clae.lu

LQ

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