Le cinéma en 4DX, ça réveille tous les sens !

Depuis mercredi, Avengers est visible au Kinepolis Kirchberg en version 4DX. Cette nouvelle technologie donne une tout autre dimension au film.

Finies les séances de cinéma gâchées par une sieste intempestive dès les premières minutes d’un film ! Avec la technologie 4DX, dispositif innovant mis en place au Kinepolis Kirchberg et disponible depuis mercredi, c’est certain : les sièges et les effets atmosphériques empêcheront les spectateurs de dormir !

Mais qu’est-ce donc, la technologie 4DX ? «Une expérience innovante, qui offre au spectateur plus qu’une simple séance de cinéma. Ils plongent littéralement dans le film», répond Bob Claeys, le directeur recherche et développement de Kinepolis Group. Mais en quoi cette expérience est-elle différente de la 3D, déjà démocratisée dans les salles de cinéma du monde entier ?

En fait, les sièges sont dynamiques, un peu à la manière d’une attraction du parc français Futuroscope. Les spectateurs bougent au rythme des scènes et sentent aussi les projections d’eau, de vent et même d’odeurs.

Pour permettre aux spectateurs de tester la 4DX, «tout un système de tuyauterie d’eau et d’air comprimé a été installé». Les sièges sont ainsi équipés d’un moteur qui permet de bouger, de sentir et ressentir l’atmosphère du film.

«Un produit de niche»

Dans la salle, des effets peuvent recréer l’illusion d’un ouragan, envoyer des éclairs et même des bulles, un dispositif qui «s’adapte à une grande panoplie de films, principalement des grosses productions», explique Christophe Eyssartier, responsable Kinepolis Luxembourg. «Néanmoins tous les films ne sont pas encodés pour, il va falloir faire des choix», dit-il. Pour le moment, des films comme Avengers, actuellement à l’affiche, Pikachu, Aladdin, Godzilla, Dark Phoenix, Men in Black International, Toy Story 4, Le Roi Lion ou encore Annabelle, sont prévus. Pour autant, Bob Claeys l’avoue : «Nous avons mis du temps avant de nous lancer dans l’aventure de la 4DX, mais force est de constater que le concept attire.»

La 4DX est-elle le cinéma du futur ? «Pas du tout, assure Bob Claeys. C’est un produit de niche, qui n’attire pas tout le monde, mais seulement ceux qui ont besoin de plus de sensations. Nous n’imposerons jamais à nos clients l’unique format de la 4DX. Ils pourront toujours voir les films en 2D ou en 3D.» Et heureusement, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que l’expérience n’est pas ouverte à tout le monde.

Les enfants de moins d’un mètre ou de moins de 4 ans, les personnes qui sont physiquement ou mentalement sensibles aux stimuli, les femmes enceintes ou les personnes présentant des problèmes de santé comme de l’hypertension, des troubles cardiaques, des problèmes au niveau du cou ou du dos, de l’épilepsie ou le mal des transports, doivent éviter de voir un film en 4DX. Pour tous les autres, et en particulier les jeunes friands de sensations, la 4DX sera probablement une expérience agréable (lire encadré bleu).

L’autre point à soulever est celui du prix, car mine de rien, le coût d’un ticket de cinéma 4DX n’est pas le même que pour une séance en 3D et encore moins que pour une projection ordinaire. Il faudra ajouter 6 euros au prix normal du ticket. Ce tarif s’explique par le coût du dispositif. Si Kinepolis n’a pas souhaité communiquer sur cet investissement, Christophe Eyssartier l’assure : «Le coût a été considérable.»

Sarah Melis