Depuis plusieurs semaines au Luxembourg, il est possible, dans certains restaurants, d’offrir un café et autres plats aux plus démunis. Actuellement huit établissements luxembourgeois prennent activement part au concept. Mode d’emploi du KaffiKaddo.
« Oui, j’ai vu l’affichette en entrant. Mais je ne sais pas ce qu’est un KaffiKaddo », avoue Samuel, attablé à l’enseigne Chez Julie, rue Bonnevoie à Luxembourg-Ville. Le concept est simple : un KaffiKaddo consiste à permettre aux personnes les plus démunies de recevoir un café chaud, une soupe, une collation (un sandwich, un petit repas), offert par un citoyen, dans un commerce participant à l’opération.
Une fois ces explications fournies et son repas terminé, Samuel se lève et retourne à la caisse du restaurant pour commander un deuxième menu classique (entrée+plat ou plat+dessert). « C’est fait, dit-il avant de partir. C’est vraiment une très bonne initiative. »
L’idée n’est pas nouvelle. Elle serait née après la Seconde Guerre mondiale à Naples (sud de l’Italie) lorsqu’un homme serait rentré « par une journée froide » dans un bar et aurait décidé d’offrir un « caffée sospeso » (« café suspendu » ou « café en attente ») destiné à un démuni.
Ces dernières années, le concept s’est installé dans toutes les grandes villes européennes et est arrivé au Luxembourg en décembre dernier grâce à Jean-Philippe Wagnon. « J’étais à Bruxelles il y a deux ans et j’ai entendu un reportage à la radio sur le café suspendu, raconte l’entrepreneur de 39 ans, installé à Windhof. Je me suis mis au travail durant mes soirées pour importer le concept au Grand-Duché. »
Guillaume Chassaing