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Lac de la Haute-Sûre : cette eau si précieuse


Le niveau du lac est logiquement à un niveau bas, en raison de cet hiver sec. (illustration archives Hervé Montaigu)

Malgré un hiver sec, il n’y a pas de souci à se faire au sujet de l’alimentation en eau du pays, pour l’instant.

Il n’y a pas d’inquiétude à avoir concernant le niveau des cours d’eau et du lac de la Haute-Sûre et l’alimentation en eau potable. La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a tenu, lundi, à rassurer concernant le déficit pluviométrique historique enregistré par MeteoLux pour cet hiver. Elle répondait à une question parlementaire du député André Bauler (DP). Les faibles pluies de l’hiver expliquent «les cotes actuelles de tous les cours d’eau qui sont exceptionnellement basses pour la saison».

Le niveau du lac de la Haute-Sûre est aussi, logiquement, à un niveau bas. L’apport d’eau par les précipitations et les affluents ayant été faible durant les deux derniers mois, tandis que les prélèvements pour la production d’eau potable et l’alimentation de la Sûre en aval du barrage par l’usine hydroélectrique ont été maintenus à un niveau habituel. Tout cela a donc fait baisser le niveau du lac pour atteindre une cote minimale de 312,9 mètres le 12 janvier (la cote maximale à ne pas dépasser en hiver est de 317 mètres pour ne pas provoquer des inondations en aval du barrage). À partir du 31 janvier, le niveau du lac est remonté grâce à la pluie qui est brièvement revenue et le 6 février la cote s’est établie à 314,7 mètres.

La fameuse cote de 317 mètres devra être dépassée à partir du mois d’avril. La ministre précise en effet que cet objectif d’atteindre 317 m (ou plus) est formulé dans la consigne de gestion du barrage et permet à la fois une protection contre les crues et la sécurité d’alimentation en eau potable pour la période estivale. La cote actuelle du lac de la Haute-Sûre ne met pas en question le processus de production d’eau potable.

Que la sécheresse ne dure pas

En cas de sécheresse jusqu’à l’été (dans quatre mois, donc très peu probable), les autorités peuvent se voir contraintes à inciter la population à des efforts de réduction de la consommation en eau potable, précise la ministre. Carole Dieschbourg ajoute que ceci «s’explique par le fait que le temps sec de l’automne et de l’hiver a également un effet négatif sur les réserves en eaux souterraines. La tendance générale des débits des sources situées dans le grès de Luxembourg, aquifère renfermant plus de 75% des ressources en eau souterraine, peut être qualifiée de globalement stable pour le trimestre automnal 2016. Toutes régions du pays confondues, la situation observée pour le dernier trimestre de l’année 2016 se présente de façon analogue aux années précédentes.

Cependant dans certaines régions, les débits des sources affichent les valeurs les plus basses pendant les mois de décembre depuis l’an 2000 et notamment depuis la période de déficit pluviométrique de 2003 à 2006. Comme l’alimentation en eau potable d’une large partie de la population repose sur les deux ressources (eaux souterraines et lac de la Haute-Sûre), une baisse des débits des sources d’eau souterraine va de pair avec une augmentation de la demande auprès du Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre (Sebes). Une bonne gestion des réseaux de distribution et une protection des ressources nécessiteront donc, le cas échéant, une réduction de la consommation».

La ministre souligne que la consommation de l’eau potable au Grand-Duché reste stable ces dernières années, malgré l’augmentation de la population et que le Grand-Duché n’a jamais connu de pénurie d’eau. Les mesures de limitation de la consommation en 2007 avaient dû être prises à cause du dimensionnement inapproprié des infrastructures d’eau potable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Le Quotidien

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