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La future prison de Sanem sort de terre


À partir de 2022, la prison de Sanem pourra accueillir 400 personnes en détention provisoire. (photo Hervé Montaigu)

À partir de 2022, le centre pénitentiaire pourra accueillir 400 personnes en détention provisoire et ainsi désengorger la prison de Schrassig.

« C’est un grand moment pour un grand projet. » Vendredi, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a donné le premier coup de pelle du futur centre pénitentiaire d’Uerschterhaff à Sanem en compagnie du ministre de la Justice, Félix Braz, et du bourgmestre de la commune, Georges Engel. Sur la table depuis plusieurs années, la prison de Sanem a pour objectif de désengorger le centre pénitentiaire de Schrassig.

«Cette prison répond à un besoin»

« C’est une étape importante, souligne Félix Braz. La construction de cette prison à Sanem est essentielle et répond à un besoin. Actuellement et depuis plusieurs années, Schrassig accueille les détenus, c’est-à-dire les personnes condamnées, et les prévenus, c’est-à-dire les personnes en attente d’un procès, et elle affiche complet : il y a aujourd’hui 610 personnes pour 600 places. Le centre pénitentiaire d’Uerschterhaff aura pour fonction de prendre en charge les détenus, soit à peu près la moitié de la population carcérale. Ainsi, nous répondrons aux meilleures normes internationales. »

Réparti sur un terrain de 8,6 hectares, situé à proximité de Soleuvre, l’établissement pénitentiaire de Sanem sera encerclé d’un mur d’une hauteur de six mètres. D’une surface totale brute de 45 300 m² (la surface nette d’exploitation est de 23 100 m²), la future prison, qui devrait être opérationnelle en 2022 (fin de la construction prévue en 2021), pourra accueillir 400 personnes en détention provisoire et environ 300 membres du personnel. Le complexe répond, avec sa forme hexagonale, au plus près aux exigences organisationnelles et sécuritaires du service pénitentiaire.

Réalisés par le cabinet d’architectes Christian Bauer et Associés, les bâtiments seront répartis en trois zones. Zone 1 : bâtiment d’entrée, sas de contrôle, service administratif, institut de formation pénitentiaire… Zone 2 : espaces visiteurs, auditions, admissions, hébergements des prévenus avec une répartition en quatre unités, infrastructures sportives, service médical… Zone 3 : service d’unité de garde et service mobile de la police grand-ducale assurant le transport des prévenus. Il existera trois types de cellules : les individuelles d’une surface nette de 11 m² ; les doubles d’une surface nette de 15,8 m² ; des doubles pour prévenus à mobilité réduite d’une surface nette de 18 m².

Un groupe de travail en action pour Schrassig

Par ailleurs, la conception énergétique a été élaborée selon les normes et réglementations en vigueur, en suivant les objectifs d’efficacité de l’enveloppe extérieure, de réduction maximum des pertes énergétiques, de l’activation thermique des dalles, de l’optimisation des installations techniques pour une consommation d’énergie réduite au maximum… Le coût total de la construction a été budgétisé à 155,65 millions d’euros.

Le centre pénitentiaire d’Uersschterhaff est désormais sur les rails et Félix Braz voit déjà plus loin. « Cette prison de Sanem va libérer de la place à Schrassig, rappelle le ministre de la Justice. Un groupe de travail a été mis en place l’an passé pour travailler sur la rénovation et transformation de la prison de Schrassig pour la rendre plus moderne. Le gain de place va aussi nous permettre de mettre en place des choses que nous ne pouvons pas faire actuellement, comme des zones de travail pour s’occuper de la réinsertion sociale des détenus en fin de peine. L’objectif est que le projet pour Schrassig soit prêt dès l’ouverture du centre pénitentiaire d’Uerschterhaff en 2022. Comme cela, on ne perdra pas de temps. »

Guillaume Chassaing

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