Knuedler on Ice : un bilan positif, « malgré les événements »

Knuedler on Ice, installé depuis le 21 novembre sur la place Guillaume, a fermé ses portes dimanche. C’est l’heure de dresser le bilan. Il reste positif même si l’édition a été marquée par une tragédie.

Il ose à peine le dire et lâche du bout des lèvres, «c’était une bonne année, je veux dire pour les chiffres», annonce Alexandre Dotremont, le responsable de Knuedler on Ice installé sur la place Guillaume-II.

À l’heure du bilan, le drame qui s’est joué au début du marché de Noël sur cette même place reste dans toutes les têtes. La mort d’un garçon de deux ans et demi, qui a succombé à la suite de la chute d’un bloc d’une sculpture de glace, aura marqué cette édition. Pendant plusieurs semaines, de nombreuses fleurs, bougies, peluches et même la photo de l’enfant sur le trône de glace étaient posées en hommage devant la patinoire.

Un tel épisode se conjugue mal avec les besoins économiques impérieux. Pourtant, la vie a dû reprendre son cours, d’autant que les sculptures de glace commandées par le LCTO (Luxembourg City Tourist Office) étaient indépendantes de Knuedler on Ice. Tous les marchés de Noël de la ville avaient été fermés, par respect, le lundi qui a suivi le tragique accident, le 25 novembre, avant de rouvrir leurs portes le lendemain, comme l’avait annoncé la bourgmestre Lydie Polfer dans un point presse. Dès le lendemain, les clients étaient de retour devant les différents stands de nourriture, dans les bars et sur la patinoire installée face à l’hôtel de ville. Parmi eux des Luxembourgeois, mais également beaucoup de touristes : «On sous-estime l’importance des touristes, mais il y en a beaucoup», notait Alexandre Dotremont, dimanche, à l’occasion de la dernière journée d’ouverture.

Similaire à l’an passé

Les installations place Guillaume-II ont également été pénalisées par les jours de mauvais temps et en particulier par la pluie. «Les événements ont engendré une baisse de la fréquentation d’une durée d’une quinzaine de jours environ. Malgré tout, j’ai fait les comptes ce matin et c’est positif. La seule nuance, c’est que c’est la sixième année que nous sommes là et, habituellement, nous progressions chaque année. Or l’édition 2019/2020 est similaire à la précédente», analyse le responsable. «Il y a eu du monde jusqu’au dernier moment, même maintenant (NDLR : dimanche après-midi) après les fêtes», s’exclame-t-il en regardant les gens patiner autour de lui. «Je ne m’y attendais pas forcément. Nous avons également eu beaucoup de monde pour la nuit de la Saint-Sylvestre.» À cette occasion, les installations étaient ouvertes jusqu’à 2h du matin.

Durant la journée, ce sont essentiellement les familles qui ont fréquenté le site ouvert en semaine de 11h à 21h et le week-end de 11h à 22h. Et tout a été pensé en ce sens, puisque «de nombreux points chauds ont été placés autour de la patinoire pour que les parents puissent observer leurs enfants confortablement, en buvant un verre», souligne le responsable. On y trouve même une cheminée.

Si l’aventure est terminée pour cet hiver, «il nous reste encore dix à quinze jours de démontage et ensuite, je crois que tout le monde part en vacances», sourit Alexandre Dotremont. Le chapiteau, les lumières, les chalets et la patinoire installés depuis le 21 novembre sur 800 m², dont la moitié couverts, vont donc disparaître pendant près d’un an. Les chalets des autres marchés avaient quant à eux déjà fermé leurs portes le 24 décembre. Noël se défait de ses derniers atours.

Audrey Libiez