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Flingues et jolie fille au Kirchberg


La sublime actrice luxembourgeoise Hana Sofia Lopes endosse le rôle de la femme du braqueur de banque. (Photos Hubert Gamelon)

Drôle d’ambiance au Kirchberg, vendredi ! Une équipe internationale est venue tourner une scène de « The Toy Gun », comédie de gangster prévue pour 2017.

Braquer une banque au Kirchberg, il fallait y penser ! Ce n’est pas comme si on parlait de l’une des places financières les plus sécurisées d’Europe… Vendredi après-midi, l’effervescence a gagné le prestigieux hôtel Meliá : une équipe de cinéma a tourné la première scène d’une comédie de gangster, The Toy Gun, prévue pour 2017. Des flingues, une jolie fille, un braquage au pied levé… ça change de l’ambiance feutrée des lieux.

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L’arnaqué de l’histoire est John Hannah. Mais si, vous le connaissez. L’Anglais plus concerné par l’enterrement que les quatre mariages dans le film avec Hugh Grant à l’affiche. Ce coup-ci, rebelote, c’est encore pour sa pomme. Il est le directeur d’une banque qui se fait braquer par un type (Luke Allen-Gale), dont le seul but est d’impressionner sa femme. La demoiselle en question mérite une telle folie. C’est la sublime actrice luxembourgeoise Hana Sofia Lopes qui endosse le rôle. Vendredi, elle était en plein maquillage quand nous sommes arrivés dans sa loge. «Ça va durer des heures, glisse-t-elle cheveux relevés. Mon personnage est sophistiqué, c’est une fille qui part de son bled pour mener grand train dans une métropole. Elle aime tout ce qui brille !» La direction n’en dira pas plus. Ça serait moche de cramer l’intrigue, alors que la première scène n’est pas tournée.

Du Kirchberg à Esch «Little Italie» !

Le film est en tout cas une production belgo-luxembourgeoise, qui devait au départ être tournée en Italie et qui, «thanks to Jesus» Gonzalez, le patron de Calach films Luxembourg, a atterri au Grand-Duché. Des scènes seront aussi filmées à Hesperange et même dans la rue du Brill à Esch-sur-Alzette, rebaptisée pour l’occasion Little Italie ! «Un clin d’œil à mon amour du cinéma italo-américain», lâche Marco Serafini, le directeur. À l’hôtel Meliá, c’est la scène d’ouverture sous la pluie qui devait être tournée. Manque de bol, alors qu’il pleuvait depuis le début de la semaine au Luxembourg, pas une goutte dans le ciel. Ce qui, en fin de compte, ne pose pas problème : dans le cinéma, tout est possible. Les techniciens sont allés chercher dans les nombreux camions stationnés des lances d’incendie, des distillateurs de goutte et de la robinetterie pour faire tomber la pluie !

L’ambiance est celle d’un tournage professionnel. Une soixantaine de spécialistes, sous la houlette des régisseurs et de la décoratrice, s’activent pour préparer le plateau à la nuit tombée. «Des gens mangent à l’intérieur de l’hôtel et un personnage regarde à travers la vitre, détaille un régisseur. C’est une scène qui va durer cinq minutes maximum. Et pourtant, nous allons prendre deux heures pour la tourner.» Rien n’est laissé au hasard sur un tournage à gros budget. Les techniciens communiquent carrément par talkie-walkie ! La décoratrice s’exaspère même du teck noir des superbes tables du restaurant du Meliá, qui contraste trop, ou des boissons proposées. «Non, il ne faut pas mettre du vin dans les verres, les reflets sont trop forts pour la caméra.» Dommage. Le serveur du Meliá se faisait une joie de sortir un bordeaux qui, vu le niveau du resto, aurait fait son effet…

Un Golden Globe sur le plateau

Le seul qui reste zen est le chef opérateur Blasco Giurato. Un monstre du cinéma qui a carrément remporté un Golden Globe en 1993 pour le film Une pure formalité, avec Depardieu et Polanski. Affable et souriant, il se promène et observe la mise en place du plateau, avec son physique de Marcello Lippi, la classe d’un Fabio Capello en prime (on a les références qu’on a…). Son calme semble toutefois limité. Sans se défaire de son sourire, il prévient : «C’est la première fois que je tourne au Luxembourg, et j’aime beaucoup. Les gens présentent des expériences internationales ici, ils savent bosser. Je n’ai pas besoin de répéter quinze fois un propos pour me faire comprendre.» Compris ? Allez, moteur !

Hubert Gamelon

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