En tant que capitale européenne de la Culture 2022, Esch soutient les artistes durement éprouvés par la crise du Covid-19, en mettant à leur disposition un espace d’expression, l’Annexe 22. L’installation « Sollbruchstelle », du plasticien luxembourgeois Max Mertens, y sera en place du 25 juillet au 5 septembre.
L’œuvre et le process de création de l’artiste feront en outre l’objet d’une visite virtuelle interactive en ligne. « Sollbruchstelle » signifie « point de rupture prédéfini » en allemand et désigne l’endroit où une structure ou construction doit se rompre en cas de surcharge. Ainsi, en entrant dans l’Annexe 22 (située place de la Résistance), les visiteurs sont partie prenante en déclenchant un mécanisme par lequel la sculpture s’endommage et se modifie elle-même en permanence. Un effet recherché par Max Mertens : « Cette œuvre se distingue par le processus esthétique de l’usure. Elle ne sera plus la même à la fin qu’au début, c’est précisément ce qui la rend captivante à mes yeux. »
Cette fascination pour la réinvention par l’autodestruction lui vient notamment des œuvres du suisse Jean Tinguely (connu entre autres pour ses sculptures mobiles et cinétiques), dans l’idée de « décomposer ce qui existe, élargir le présent et le ré-imaginer ».
Max Mertens, né en 1982 à Luxembourg et formé à l’Université des Arts appliqués de Vienne, se plaît également à détourner de eur fonction des objets de la vie quotidienne, à la manière d’un Marcel Duchamp par exemple. Pour leur attribuer de nouvelles identités et de conter une toute autre histoire au travers d’une « sculpture narratrice ». Les résidents de la capitale se souviennent sans doute de l’installation éphémère Swings, en 2016, dont les balançoires colorées et flottant dans l’air apportaient une nouvelle perspective à la rue Philippe-II.
LQ