Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une structure d’accueil de réfugiés va être construite dans le quartier de Neudorf. Dan Kersch a donné des précisions, lundi soir, aux résidents.
La salle du conseil de l’hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette. Quelque 200 résidents sont venus assister à la réunion d’information sur le futur centre qui pourra accueillir, d’ici 2017, 300 réfugiés sur un terrain d’environ 1,3 hectare dans le quartier de Neudorf, vers Rumelange, non loin d’un parking et d’une école.
La bourgmestre de la Métropole du fer est la première à prendre la parole. «Nous avons été contactés par le gouvernement le 4 novembre, indique-t-elle. Nous avons eu des discussions, et il y a dix jours, le choix s’est porté sur le terrain du quartier de Neudorf (NDLR : la solution du marché couvert, situé boulevard Kennedy, a été sur la table avant d’être écartée). Nous avons déjà un foyer, qui est désormais géré par la Caritas, dans un immeuble du centre près du Pitcher, où entre 70 et 90 hommes célibataires sont hébérgés. Notre exigence est que le nouvelle structure soit destinée aux familles avec enfants. Ce sera le cas.»
Un centre de deux étages
Le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, précise que «le centre d’accueil sera une construction de deux étages en dur, qui pourra être réaménagée dans le futur». En effet, dans un premier temps, le futur bâtiment sera destiné aux réfugiés pour cinq ans. «À ce moment-là, un point sera fait sur la situation», dit simplement Vera Spautz.
La discussion s’est poursuivie pendant plus de deux heures. Beaucoup de personnes de l’assistance ont salué la solidarité envers les réfugiés du Grand-Duché en général, et d’Esch-sur-Alzette en particulier. Et les questions étaient majoritairement axées autour de l’intégration des futurs arrivants. Certains estiment que «l’idéal aurait été de mettre en place plusieurs petites structures à travers la ville». «Nous n’avons pas les terrains pour cela», répond Dan Kersch, qui a mis en avant «les efforts que doivent faire les réfugiés pour s’intégrer, notamment en apprenant la langue». Quant aux enfants des réfugiés, ils devraient être intégrés dans les écoles de la Métropole du fer, dont celle du quartier de Neudorf, où un conteneur pourrait être ajouté en fonction du nombre d’enfants à scolariser. Mais le ministre de l’Intérieur ne se fait pas de soucis, «Esch a prouvé par le passé que c’était une ville d’intégration».
Guillaume Chassaing
