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Esch-sur-Alzette à la reconquête de son centre-ville


La place de l'Hôtel-de-ville devrait, elle aussi, être aménagée. (Photo Julien Garroy)

En mai dernier, la commune avait appelé la population à s’exprimer pour l’amélioration du centre-ville. La consultation a rendu son verdict jeudi.

À Esch-sur-Alzette, les résidents, travailleurs ou simples visiteurs en ont plein le dos de la mauvaise image de leur ville et souhaitent que les conditions de vie y soient améliorées. Le 9 mai dernier, lors de la réunion publique organisée par la commune pour présenter le projet de revalorisation du centre-ville «Mon quartier, mes envies…», ils étaient près de 90 à l’avoir exprimé. Depuis, la phase 1 du projet a été menée à son terme. Pendant presque six mois, c’est au moyen d’un questionnaire, de conférences-débats, d’ateliers, de promenades au cours desquelles des groupes d’études ont discuté avec les commerçants de la rue de l’Alzette, que les avis et diverses idées ont été recueillis. Aperçu.

Sécurité et salubrité

Parmi les réponses, il apparaît que les points concernant le manque de sécurité et de salubrité dans la ville sont les plus souvent cités. Les habitants demandent plus de contrôles policiers, notamment pour gérer l’insécurité qui règne le soir dans la rue de l’Alzette. Pour cela, dès 2019, Georges Mischo, le bourgmestre, entend «déployer plus de policiers pour effectuer des contrôles et installer un meilleur éclairage».

Pour la propreté de la ville, selon lui, «il est important de sensibiliser la population. Nous allons, par exemple, faire une campagne pour les personnes qui ont des chiens, pour qu’elles nettoient après les besoins de leur animal. Nous allons d’ailleurs installer des poubelles spécialement conçues pour cela.» Et si la sensibilisation ne marche pas ? «Alors il faudra verbaliser, mettre des contraventions. Je ne souhaite pas passer par ces procédés, mais s’il faut passer par là pour que les gens comprennent, alors on le fera», dit-il fermement.

Mobilité

Les habitants se plaignent du trafic routier dans la ville, trop dense à certaines heures. Visées en particulier, les intersections qui traversent les rues de l’Alzette alors que cette dernière est piétonne. Les habitants demandent également l’amélioration des transports en commun pour atteindre le centre-ville. Sur ce point, le bourgmestre réagit : «Nous voulons développer la mobilité douce», dit-il.

Autre point mentionné : le manque de signalisation indiquant clairement les parkings, qui devrait être un problème réglé au cours de l’année prochaine. Et pour les places de stationnement, la commune d’Esch a également procédé à des changements : des vignettes ont été supprimées, d’autres ont vu leur tarif augmenter, «notamment pour permettre aux résidents de la rue du Canal de se garer», dit-il.

Aménagement urbain

La ville, reconnue un peu triste par les personnes qui ont répondu au questionnaire, aurait bien besoin d’une petite amélioration en termes d’aménagement urbain. Pour pallier ce manque, la commune s’engage à faire des efforts de ce côté-là, en installant plus de bancs sur la place de l’Hôtel-de-ville, de jeux pour enfants et de verdure dans le centre.

Mixité

Ici, on parle de mixité des commerces. Car si certains Eschois sont nostalgiques du temps où les magasins et les rues étaient pleins de monde, ce n’est bel et bien plus le cas aujourd’hui. Trop de cafés, pas assez d’institutions publiques, trop de locaux commerciaux ou de logements vides : le constat est là, la ville n’est pas dynamique. Et pour cela, la difficulté est de taille. Comment attirer de nouveaux commerçants ? Georges Mischo l’avoue : «C’est plus compliqué». Mais la commune entend tout de même essayer de réutiliser les locaux vides et désaffectées à des fins utiles.

Les thématiques «qualité de vie des résidents» et «démographie et société» reprennent tous les points précédemment cités en ajoutant : l’amélioration des conditions d’accès au centre-ville aux personnes à besoins spécifiques, notamment dans les bâtiments publics et les magasins, et la création d’une liaison entre l’université de Belval et le centre-ville d’Esch. L’idée étant de diversifier la proposition gastronomique et les lieux de travail pour les étudiants, en occupant par exemple des locaux vides et désaffectés.

Sarah Melis

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