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Entre urgence et intégration pour la Croix-Rouge luxembourgeoise


Nadine Conrardy n'est pas «étonnée par la solidarité et la générosité des résidents» envers les réfugiés. (Photo : Editpress)

Depuis près de six mois, la Croix-Rouge luxembourgeoise est sur tous les fronts en matière d’accueil et d’intégration des demandeurs de protection internationale. Bilan et perspectives.

Son travail a changé ces derniers mois. Responsable du service Migrants et Réfugiés de la Croix-Rouge luxembourgeoise depuis douze ans, Nadine Conrardy (40 ans) n’a « plus de journée type ». L’ONG gère aujourd’hui onze structures d’accueil de demandeurs de protection internationale (DPI) contre quatre il y a encore six mois. Au début de l’automne, la Croix-Rouge a fait « face à l’urgence de l’accueil des réfugiés », note Nadine Conrardy.

Le gouvernement et l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) ont mis en place un certain nombre de structures d’accueil, dont la gestion de plusieurs d’entre elles a été confiée à la Croix-Rouge luxembourgeoise : le hall 6 de Luxexpo, le Monopol, l’ancienne maternité Grande-Duchesse-Charlotte… ( lire encadré jaune pour le détail ). La Croix-Rouge luxembourgeoise a recruté massivement des psychologues, des éducateurs, des encadrants, entre autres : le service Migrants et Réfugiés compte désormais 60 salariés (contre 15 auparavant). « Nous avons totalement restructuré le service », affirme Nadine Conrardy. Pour faire face à l’urgence de septembre à décembre et au « challenge » des arrivées de réfugiés.

« Tout s’est plutôt bien passé en termes d’organisation, et puis dans les structures les tensions entre les réfugiés sont plutôt rares , estime la responsable du service Migrants et Réfugiés. Depuis janvier, il y a eu moins d’arrivées. Beaucoup de personnes sont actuellement bloquées en Grèce, notamment. Aujourd’hui, nos places sont occupées à environ 70 %. Pour le moment, on fait face, mais on verra comment se passeront les prochaines semaines. On s’attend à une hausse des arrivées. On verra. »

« On est sur la bonne voie »

Le gouvernement travaille toujours pour trouver de nouvelles structures d’accueil. Les procédures sont d’ores et déjà en cours concernant les quatre futurs villages de conteneurs (300 places chacun, répartis en deux conteneurs de 150 lits chacun) à Junglinster, Diekirch, Steinfort et Mamer. La Croix-Rouge luxembourgeoise devrait avoir la gestion de deux d’entre eux et Caritas les deux autres.

Mais le travail du service Migrants et Réfugiés ne s’arrête pas à l’accueil des demandeurs de protection internationale. Il porte également sur le volet de l’intégration. « Par exemple, ici (au Monopol) comme dans d’autres foyers, nous avons mis en place des cours d’initiation au français , indique Nadine Conrardy. On organise des cours de français parce que cela peut leur ouvrir des portes pour un travail. Des activités sportives et culturelles sont également planifiées. »

Mais tous ces cours et ces activités, la Croix-Rouge luxembourgeoise les rend accessibles grâce au soutien de quelque 450 bénévoles. « De nombreuses personnes nous ont rejoints , souligne la responsable du service Migrants et Réfugiés de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Il y a également de nombreuses associations et initiatives qui ont vu le jour ces dernières semaines. Je ne suis pas étonnée par la solidarité et la générosité des résidents. L’important est que les échanges s’installent entre les résidents et les réfugiés. On est sur la bonne voie. »

Guillaume Chassaing

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