École du Brouch : une transformation géante

C’est un chantier sur sept ans qu’a lancé le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, lundi. Découvrez tous les détails de la future école du Brouch.

Vingt-sept millions d’euros investis uniquement pour les deux premières années d’un chantier qui devrait se terminer en 2029. C’est entouré des échevins Martin Kox (déi gréng) et André Zwally (CSV) et aux commandes d’une pelleteuse que Georges Mischo (CSV), le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, a donné lundi le top départ d’un des projets les plus ambitieux entrepris par la commune, la transformation de l’école du Brouch. Construit en 1931, ce bâtiment qui a vu passer dans ses couloirs des générations et des générations de petits Luxembourgeois s’apprête à changer de visage. La somme annoncée précédemment a été approuvée fin 2019 par le conseil communal et concerne seulement la première phase d’un projet plus global pour le site scolaire du Brouch. Au total, l’immense bâtisse qui abrite des enfants du cycle 2 au cycle 4 vivra trois phases qui s’étaleront sur sept années.

Tout est lié

«Dans ce projet, il s’agit de développer une infrastructure en forme de C qui vient s’imbriquer naturellement dans le bâtiment existant», décrit Caroline Thill, architecte sur le projet. À terme, la cour devrait se trouver au centre de ce nouveau carré de constructions. La nouvelle école du Brouch sera composée de quatre ailes reliées entre elles par des ponts entièrement vitrés. De plus, la construction d’une cinquième aile indépendante à l’emplacement actuel du logement de service est prévue durant la phase 2 qui devrait se terminer en 2027. Le bâtiment en question sera destiné au précoce à l’endroit de l’actuelle maison relais. Pour terminer, durant les deux dernières années de travaux, le bâtiment existant sera rénové.

Pendant le chantier de la phase 1, qui vient donc tout juste de débuter, deux nouvelles ailes devraient voir le jour. Elles seront composées de salles de classe, de locaux pour le service d’éducation et d’accueil (SEA), d’une cuisine de production et d’un nouveau gymnase. «Dans chaque aile, les enfants retrouveront un mélange de salles de classe et de maisons relais», explique Marion Franke, cheffe de projet pour le cabinet d’architecture Jim Clemes. «Les espaces de travail seront situés au rez-de-chaussée tandis que les salles à manger et les maisons relais seront reparties aux étages supérieurs», poursuit l’architecte. Concernant la cuisine, elle aura la capacité de produire 500 repas. Construite durant la phase 1, elle permettra de rassasier les enfants pendant toute la durée du chantier. À noter également qu’il sera possible de préparer 200 plats pour d’autres écoles d’Esch-sur-Alzette.

Pour les enfants et l’environnement

Le phasage de ces gigantesques travaux a été conçu pour ne pas déranger les principaux occupants du lieu : les élèves. «Les trois phases du chantier ont été pensées pour que les enfants aient toujours un chemin sécurisé pour accéder à l’école et pour qu’ils subissent le moins de nuisances possibles», note Caroline Thill. S’ils risquent d’entendre quelques coups de marteau-piqueur, ils n’emprunteront, en revanche, jamais les mêmes voies que les engins de chantier. Quant au lieu le plus important pour les bambins, c’est-à-dire la cour, elle a changé d’emplacement en raison des perturbations qui s’annoncent.

Concernant les matériaux utilisés pour ce projet, l’échevin Martin Kox a tenu à souligner l’utilisation d’un concept nouveau. «L’école du Brouch sera le premier bâtiment équipé de fenêtres Parieto dynamique», annonce-t-il juste après avoir donné le premier coup de pelle. Mais «Parieto», kézako ? Il s’agit d’un concept énergétique très simple intégré aux fenêtres. Celles-ci sont composées d’un triple vitrage. Durant les mois d’été, l’air y est refroidi, et pendant les mois d’hiver, l’air est réchauffé par les rayons du soleil et circule à travers les espaces entre les vitres. Ce nouveau système permet à l’école de Brouch de faire des économies conséquentes en ventilateur. Seulement quelques-uns seront présents sur le toit de la bâtisse afin de réguler le flux d’air.