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Dudelange : les chercheurs logés à bonne enseigne


La Maison des chercheurs, inaugurée hier soir, devrait rapidement se remplir de vie. (Photo : Isabella Finzi)

Rachetée par la commune, l’ancienne épicerie Petit, située rue du Parc, est devenue la toute première Maison des chercheurs du Luxembourg. Neuf chambres individuelles pourront être louées.

Un énorme portrait de Picasso trône à l’entrée de la nouvelle Maison des chercheurs. On peut y lire une des citations phares de l’artiste espagnol : «Je ne cherche pas, je trouve.» L’université du Luxembourg cherche à agrandir son parc de résidences, le ministère du Logement cherche des logements à prix abordables. Avec le concours de la commune de Dudelange, tout le monde a finalement pu trouver ce qu’il cherchait. «C’est un très beau cadeau offert à nos étudiants», soulignait hier lors de l’inauguration le recteur Stéphane Pallage. «Ma philosophie visant à inciter la main publique à réaliser du logement abordable a été transposée ici», a ajouté le nouveau ministre du Logement, Henri Kox.

Pendant de longues années, ce n’est cependant pas un logement que venaient chercher les gens au n° 64 de la rue du Parc. Le bâtiment transformé en Maison des chercheurs hébergeait en effet l’épicerie Petit, qui a laissé de bons souvenirs à nombre de Dudelangeois. «Le lieu est symbolique. Avant, les habitants venaient profiter de cette épicerie de quartier. Le propriétaire était ainsi au service du bien-être des citoyens», indique le député-maire de Dudelange, Dan Biancalana. «Dans un futur proche, ce sont des doctorants et chercheurs qui viendront profiter des lieux. Leur travail est, lui, au service de l’ensemble de la société», ajoute-t-il.

La Forge du Sud a déjà mis à la disposition de l’université un bâtiment rénové, situé près de la gare et comprenant 14 logements pour étudiants. Depuis lors, une convention de partenariat entre la commune et l’université a été signée. «L’idée d’une Maison des chercheurs a germé dans l’esprit du bourgmestre», indique le recteur. Le résultat est une grande première pour le Luxembourg et sa jeune université.

L’État a financé plus de 70 % du projet

Le bâtiment ayant accueilli l’ancienne épicerie Petit a été racheté pour 520 000 euros par la commune. Le ministère du Logement a pris en charge 364 000 euros. Les travaux de transformation se sont élevés à 1,65 million d’euros. Encore une fois, le ministère a accordé une subvention de 1,48 million d’euros. «Le ministère a ainsi pris en charge près de 70 % du coût pour réaliser ce projet. Sans ce soutien, la réalisation de la Maison des chercheurs n’aurait pas été possible», fait remarquer Dan Biancalana.

En fin de compte, ce sont neuf studios individuels de 20 à 24 m2 qui ont été aménagés. Chacun est équipé d’une petite salle de bains. Par contre, les futurs locataires auront à partager une cuisine et une salle de séjour communes. «Cela contribue au vivre ensemble. Les locataires n’auront pas tendance à s’isoler. La vie sociale sera encouragée», note Jim Clemes, dont le bureau d’architecture a pris en charge le projet.

Située entre la piscine en plein air et le centre sportif René-Hartmann, la nouvelle résidence universitaire se trouve en plein cœur de Dudelange. «Les infrastructures sportives mais aussi le centre-ville et la gare pour bus et trains ne sont pas loin. Les chercheurs qui vont emménager ici pourront ainsi participer à la vie sociale, économique et culturelle de notre ville», se félicite le bourgmestre.

«Attirer de nombreux cerveaux»

La maison est dotée d’une grande terrasse et d’un jardin. Les locataires des studios situés à l’arrière du bâtiment auront une vue sur la piscine en plein air. Tout cela constituera un argument de plus pour l’université afin de continuer «à attirer de nombreux cerveaux».

L’université du Luxembourg sera en charge de la location et de la gestion de la Maison des chercheurs. Ce concept de «bailleur social» retient l’attention du ministre du Logement. Hier soir, Henri Kox a indiqué que le modèle où la commune réalise des logements abordables qui sont confiés à un «bailleur social» sera à privilégier. Des bailleurs qui géreraient les logements de réfugiés ou de familles monoparentales sont imaginables, selon le successeur de Sam Tanson.

L’exemple est donc donné. Il reste à convaincre les communes d’entamer le chemin qui mènera à davantage de logements à prix abordable, que ce soit pour le simple célibataire, des familles, des étudiants ou les autres catégories de personnes formant les différentes couches sociales du pays.

David Marques

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