Differdange, cité européenne du sport : « Ce label va nous ouvrir des portes »

L’échevin aux sports, Fred Bertinelli, explique ce que la désignation de la commune en tant que Cité européenne du sport 2018 va changer.

Differdange vient d’être nommée parmi les cités du sport 2018. S’agit-il d’une surprise pour vous ?

Fred Bertinelli : Oui, nous participions pour la première fois, nous avons tout juste le nombre d’habitants suffisant (NDLR : 25 000, Differdange en compte 900 de plus) et jamais aucune ville luxembourgeoise ne l’avait eu. C’est un de mes plus beaux jours en tant qu’échevin aux sports !

Comment s’était passée la visite du comité de sélection ?

Très bien, les messieurs de l’ACES sont restés trois jours. Là où ils ont été très surpris, c’est lorsque nous avons expliqué que le budget des sports représentait 11% de celui de la commune. Ils nous ont dit que d’habitude, pour les villes sportives, cela tournait davantage autour des 3%. Ils n’en revenaient pas ! Le représentant lituanien était ébahi devant le faible coût de la pratique du sport en club. Il disait que chez lui, c’était bien plus cher, puisque les clubs devaient construire eux-mêmes leurs infrastructures. Ici, c’est la commune qui investit et les licences ne sont donc pas chères.

Concrètement, qu’est-ce que cela va changer pour vous ?

Si nous restons dans la majorité après les élections, nous renforcerons le budget alloué au sport, et en particulier à destination des enfants et des personnes âgées. C’est d’ailleurs ce que nous avons mis en avant dans notre dossier. Nous avions réalisé une étude avec toutes nos écoles dans le but de développer la pratique du sport. Ces travaux devrait mener à la création d’un programme avec le ministère des Sports.

Cette récompense est-elle dotée financièrement ?

Non, mais ce label va nous ouvrir des portes pour obtenir des subventions sur le plan européen. Porter un dossier alors que la commune a été désignée Cité européenne du sport 2018 va nous ouvrir des portes au Parlement européen. Je pense notamment aux programmes Feder. Pas forcément pour développer nos infrastructures, même si nous comptons bien créer un stade d’athlétisme, mais plutôt pour financer nos programmes scolaires, par exemple. J’en suis persuadé : le meilleur est encore à venir !

Recueilli par Erwan Nonet