Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pour faire face à l’augmentation constante des cas de cancers détectés au Grand-Duché, le CHL Kriibszentrum mise sur la transversalité et la pluridisciplinarité de la prise en charge des patients.
Plus de 1 300 nouveaux patients ont été pris en charge pour un cancer en 2017. Un chiffre considérable, qui nécessite l’adaptation des services médicaux à une situation que beaucoup de pays connaissent : l’augmentation du nombre de cancers dépistés. Pour assurer cette adaptation, le Centre hospitalier de Luxembourg décide de s’armer pour «dépister, encadrer, traiter et soutenir».
Mardi, les spécialistes en cancérologie du CHL Kriibszentrum ont présenté l’hôpital de jour en chimiothérapie. Pour Guy Berchem, responsable de la plateforme oncologique du CHL, «le cancer, c’est pour le patient un parcours avec un démarrage, des étapes, des tournants, des pauses au fil desquels il va rencontrer bon nombre de professionnels. Au CHL, tous ces professionnels sont réunis pour assurer une prise en charge transversale et pluridisciplinaire.»
L’organisation de la prise en charge du cancer au CHL est structurée autour du département d’onco-hématologie. Les professionnels de l’ensemble des spécialités d’organes et des spécialités médico-techniques travaillent en collaboration avec le service. Le but est de mettre en commun les compétences spécialisées de chaque professionnel, pour garantir à chaque patient une prise en charge multidisciplinaire.
Pour Caroline Duhem, chef de département en cancérologie, hématologie, «les réunions de concertation pluridisciplinaire sont primordiales. Elles permettent de discuter de tous les dossiers, avec les médecins spécialistes et le personnel soignant. Ce que nous voulons, c’est offrir un programme personnalisé de soins pour chaque patient. Après chaque réunion, nous discutons de ce qui a été décidé avec le patient, pour qu’il soit acteur de sa santé dans sa lutte contre le cancer». «Nous lui proposons des soins de support tels que des consultations de psycho-oncologie, de l’hypnose, ou encore les services d’une esthéticienne dédiée», poursuit-elle.
Le patient est ainsi au cœur d’une véritable nébuleuse qui s’active autour de lui et travaille à son bien-être médical mais aussi psychologique.
Sarah Melis
