Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Musique, danse, chant, théâtre… Grâce à Espace cultures, on ne fait pas qu’étudier à l’université. On peut aussi y élargir ses horizons en profitant de nombreuses activités et d’une offre culturelle variée.
Bien que l’on n’étudie ni les arts (même si c’est écrit dans le nom d’une des facultés!) ni les sports à l’université, ce n’est pas une raison pour tirer un trait dessus. Espace cultures, Campus art, Campus sport: voici un petit tour d’horizon de l’offre extra-académique.
Ce ne sont pas les institutions culturelles qui manquent au Grand-Duché, il aurait été dommage que la future élite du pays ne développe pas une sensibilité particulière dans le cadre de sa formation. C’est pourquoi l’université collabore avec la majorité d’entre elles pour, notamment, offrir des places gratuites à des spectacles, concerts ou pièces de théâtre. «Le calendrier offre pratiquement chaque jour l’occasion de proposer des invitations», se félicite François Carbon, chargé de mission Culture à l’Uni, qui assure que quelle que soit l’offre du jour, toutes les places partent sans tarder. Preuve que la demande est importante.
Une audition pour les choristes
Mais la culture, si c’est bien de la consommer, c’est encore mieux d’en être un acteur! «À l’époque, c’est l’ancien recteur (NDLR : Rolf Tarrach) qui avait voulu donner une ouverture culturelle à l’université», se souvient François Carbon.
L’université compte donc plusieurs ensembles actifs et reconnus, y compris au-delà des frontières du pays. On dénombre deux chœurs (un grand, avec une quarantaine de choristes, et celui de musique de chambre), deux troupes de théâtre (Edudrame et Great Poets Society) et un groupe de danse (le Dance Cluster).
Ils sont dirigés par des professionnels ou des étudiants chevronnés. «Nous visons clairement la très haute qualité, assure François Carbon. Par exemple, désormais, il faut passer une audition pour devenir choriste!» Le renouvellement constant de la composition des ensembles est une contrainte à gérer, puisque les participants sont exclusivement des étudiants : «Les groupes évoluent parce que ce sont des structures par essence très ouvertes et très flexibles.»
Tous les ensembles sont voués à jouer en public et, régulièrement, des spectacles sont montés. Le chœur chantera par exemple Bach et Vivaldi le 4 décembre à l’église Saint-Joseph à Esch-sur-Alzette et le lendemain à l’église Saint-Joseph à Luxembourg. Vendredi prochain, la troupe estudiantine Edudrame proposera une pièce au Théâtre d’Esch.
Bientôt un groupe pop-rock?
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes s’il n’y avait pas deux points un peu plus sombres au tableau. Tout d’abord, l’université ne peut pas encore proposer d’infrastructures pour les répétitions et les concerts. «La Maison des arts ne sera achevée qu’en 2017, explique François Carbon. En attendant, le Dance Cluster travaille dans une salle du lycée Bel-Val et les autres à Luxembourg.»
La deuxième pique s’adresse aux étudiants du cru : «Ceux qui prennent part aux ensembles sont dans une très grande majorité des étrangers, glisse-t-il. Il y a toujours des exceptions, mais les Luxembourgeois sont vraiment en minorité. Peut-être que ceux qui ont une vue d’esprit plus large font comme auparavant : étudier dans un autre pays…»
Enfin, si Espace culture fait la part belle à une offre plutôt classique, il s’oriente toutefois aujourd’hui vers des formats plus actuels. «Contrairement à d’autres institutions, la Rockhal (NDLR : voisine de l’université) n’offre pas de tickets gratuits aux étudiants. Mais ils peuvent désormais y réserver une salle de répétition et nous avons l’idée de créer prochainement une formation pop-rock», assure François Carbon.
Erwan Nonet
Campus art
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