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Activités jeunesse à Esch : l’alternative aux vacances


Tous les jours de la semaine, le service jeunesse Esch organise des activités destinées aux 12 - 17 ans. (photos Tania Feller)

Beaucoup de jeunes ne partent pas en vacances cet été et s’ennuient. Les activités du service jeunesse leur permettent de s’évader un peu. Cette semaine, l’artiste Max Mertens les accompagne.

Depuis l’inauguration du lounge fin juillet, sur la place des jeunes du plateau Barbourg, à Esch-sur-Alzette, le lieu ne désemplit pas. Tous les jours de la semaine, le service jeunesse Esch organise des activités destinées aux 12 – 17 ans.

Depuis lundi et pour tout le reste de la semaine, l’artiste Max Mertens accompagne les jeunes pour créer lors d’un atelier des sortes de «cabanes ouvertes dans lesquelles ils peuvent installer ce qu’ils veulent», explique l’artiste habitué à travailler avec des jeunes. Au total, il y en aura six, l’une contiendra certainement un hamac, une balançoire ou encore «un jardin», propose Noah Stolz Mueller. «Ce sont les jeunes qui décideront de ce qui va être mis à l’intérieur. Moi je propose un format et eux le remplissent», précise Max Mertens avant d’ajouter que ces cabanes permettent la distanciation sociale «tellement à la mode en ce moment. Et comme elles sont ouvertes, cela laissera la possibilité aux jeunes de communiquer entre eux.» En parlant, il continue de percer et visser les planches de bois qui deviendront cabanes.

L'artiste Max Mertens à l’œuvre avec son jeune assistant.

L’artiste Max Mertens à l’œuvre avec son jeune assistant.

Le renouveau de Barbourg

«Les jeunes tournent, explique Suzy Fernandes, la responsable des activités vacances pour le service jeunesse. À tour de rôle, ils jouent au mini-golf puis, deux par deux, ils viennent à l’atelier», intitulé «Barbourg renew». Au total, le site accueille un maximum de douze participants en même temps, un chiffre limité en raison du Covid-19.

La semaine dernière, les jeunes Eschois ont activement travaillé à l’embellissement de deux containers qui encadrent l’estrade pour former le lounge. L’artiste Lisa Junius a créé un visuel que les jeunes ont complété, puis tous l’on peint, remplaçant ainsi la couleur brun rouille par une fresque composée de différentes nuances de bleu.

«Le résultat est bluffant et nous avons eu de très bons retours de cet atelier, se réjouit Suzy Fernandes. Les jeunes ont beaucoup apprécié y participer.»

Noah, 12 ans, a décidé de s’inscrire parce qu’il a «beaucoup de temps» et s’ennuie un peu pendant l’été. Tout comme Lilou Weis, 12 ans, qui n’a «rien à faire, alors que ces activités sont cool et intéressantes». En effet, cette année, beaucoup d’Eschois ne partent pas pour les grandes vacances d’été en raison de la pandémie et les activités Vakanz zu Esch sont le moyen de trouver un autre centre d’intérêt à la coupure d’été.

C’est le cas pour Mariane da Silva, 12 ans également, qui a déjà participé à l’atelier scoubidous, aux jeux aquatiques ou encore à l’urban golf.

Lâcher les écrans et prendre l’air

Si les activités sont une bonne alternative aux vacances, pas question toutefois d’y faire n’importe quoi. Suzy Fernandes reprend un jeune homme qui tapote sur son téléphone portable. Aussitôt, celui-ci rengaine l’objet. «À la maison, ils sont tout le temps sur les appareils, entre le téléphone, l’ordinateur ou la tablette… On organise ces journées pour les inciter à sortir de chez eux et faire des activités à l’air libre. Je n’ai rien contre s’ils prennent des photos de temps en temps, mais s’ils sont sur leur smartphone tout l’après-midi, alors il y a d’autres jeunes qui attendent et aimeraient prendre leur place. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les parents inscrivent leurs enfants.»

Au total, entre 40 et 50 jeunes participeront à la programmation de l’été du service jeunesse. Pour les autres, il est toujours possible d’investir le plateau Barbourg qui leur est destiné. Un barbecue en dur est à leur disposition et maintenant qu’une présence de la commune existe en semaine, les adultes ou squatteurs qui ont posé problème pendant le confinement semblent avoir déserté les lieux. Place aux jeunes, mais à condition de respecter cet espace.

Audrey Libiez

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