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300 moutons débarquent au Kirchberg au petit matin


Le pâturage itinérant est une forme de gestion extensive des pelouses maigres. Sous la surveillance d’un berger professionnel, les moutons effectuent deux passages annuels au Kirchberg. (photos Fonds Kirchberg)

Vendredi matin, quelque 300 moutons ont investi les espaces verts du plateau de Kirchberg. En partant du Kuebebierg, le troupeau s’est déplacé en direction du bassin de rétention du Bricherhof. Dans l’après-midi les moutons vont poursuivre leur cortège à travers le quartier résidentiel Grünewald pour arriver au parc Klosegrënnchen où ils resteront jusqu’au 8 mai.

Le pâturage itinérant est une forme de gestion extensive des pelouses maigres. Sous la surveillance d’un berger professionnel, les moutons effectuent deux passages annuels au Kirchberg. Le pâturage itinérant constitue un entretien écologique et contribue à la protection du patrimoine naturel et la conservation de la biodiversité. La dispersion de semences d’un site à l’autre par le troupeau itinérant est un réel atout pour la biodiversité.

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Selon le Fonds Kirchberg, le troupeau se compose de moutons appartenant à deux races menacées parmi les animaux domestiques : le Moorschnucke, ou «Petit mouton des marais de Dipholz», originaire du nord-ouest de l’Allemagne dont les mâles et femelles sont
blancs, sans cornes et ont un port de tête altier; et le Rhönschaf qui, tout comme le Moorschnucke, était menacé d’extinction il y a encore
quelques années. C’est une des plus anciennes races d’animaux de rente en Allemagne, réputée pour sa bonne résistance climatique. Les moutons sont de moyenne taille, avec des pattes blanches et une laine de couleur blanc jaunâtre. Ils sont reconnaissables à
leurs têtes noires ou brunes sans cornes et sans laine.

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Le parc Klosegrënnchen, un refuge pour les plantes menacées

À l’heure actuelle, le parc Klosegrënnchen constitue un refuge pour les plantes menacées. Ses dunes, qui s’étendent du sud-ouest vers le nord-est, ont été aménagées en 1997 avec les excavations sablonneuses issues de la construction du contournement Est de la Ville. Une pelouse maigre semi-naturelle s’est développée dans les dunes du parc et accueille de nombreuses espèces de plantes rares indigènes.
Le bon développement et la sauvegarde de ce refuge pour les plantes menacées repose sur une gestion extensive dont une des formes envisageables est le pâturage ovin. Mieux adapté à la topographie du site et à la présence de jeunes pousses d’arbres, le pâturage
ovin est moins exigent en ressources qu’une gestion mécanique qui a été pratiquée sur le site ces dernières années. Le pâturage apporte une solution écologique et un entretien plus soigneux pour les espèces végétales rares tout en garantissant la conservation du paysage.

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Le pâturage itinérant a été mise en place en collaboration avec la bergerie Schäferei-Weber, le Musée national d’histoire naturelle, l’Administration de la Nature et des Forêts et l’administration des Ponts et Chaussées.

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