C’était la fête du vélo, dimanche à Metz. Un événement organisé par les membres de Metz à vélo qui prônent l’utilisation du biclou au quotidien. Ils nous ont expliqué comment se mettre en selle facilement et en toute sécurité.
Sur la scène plantée à l’Esplanade de Metz, un groupe de rock assure l’ambiance. En tee-shirt bleu, les bénévoles de l’association Dam’s Paradize, qui collecte des fonds pour Damien Gauvillé, atteint de la maladie de Charcot, font griller des saucisses. D’autres participent à une chasse au trésor à travers les rues de Metz, « une façon de rappeler que la ville se pratique très bien à vélo tout en braquant les projecteurs sur notre cause », intervient le président de l’association, Patrick Manuelli. C’est la première année qu’ils s’associent à la fête du vélo organisée par Metz à vélo.
Voilà justement un peloton qui arrive. Les cyclistes viennent d’inaugurer le premier circuit de Montigny-lès-Metz, 5 km de chemin balisé jusqu’à Metz. « C’est un bon début », signale Hervé Ribon, président de Metz à vélo. Un encouragement pour troquer la voiture contre le vélo.
Le biclou en six leçons
Mais il ne suffit pas de sortir le biclou poussiéreux du garage pour devenir un bon cycliste.
1. Le bon vélo
Si vieille machine il y a, elle doit fonctionner : « Quand les pneus sont mal gonflés, on se fatigue plus vite et on abandonne ! » A la Maison du vélo (10, rue de la Basse-Seille), « on propose une première visite gratuite : pneus, dérailleur, vitesses, freins, on remet tout en ordre ». Le cycliste apprendra à le faire tout seul lors d’ateliers de petites réparations les samedis matin (cotisation annuelle : 10 €, couple 16 €, réduit 5 €).
2. Le bon équipement
Pour un vélo neuf, « on conseillera un vélo de ville avec un garde-boue et un éclairage fixe plutôt que le vélo de sport proposé généralement par les marchands ».
3. La bonne ergonomie
Quel que soit le deux-roues, il doit être adapté à la morphologie du cycliste. « Le vélo est à la bonne taille si, le talon placé sur la pédale du bas, la jambe est droite. Le recul de selle doit être parfait pour éviter d’être trop droit ou trop couché. Cela garantit l’aisance, l’efficacité et évite les douleurs du dos, des genoux. »
4. Le bon itinéraire
Une fois en selle, il faut savoir où on va et surtout par quels chemins. « Les gens qui circulaient en voiture et se mettent au vélo ont tendance à emprunter les mêmes routes : sur une quatre voies, c’est dangereux ! » La Ville de Metz a édité un guide très complet sur tous les itinéraires aménagés pour les vélos. On le trouve à la mairie, à l’Office de tourisme, auprès de Metz à vélo.
5. Le marquage
Un vélo marqué est un vélo restitué s’il est retrouvé par la police. C’est la Fédération des usagers à bicyclette (FUD) qui gère cette numérotation au niveau national. En Moselle, Metz à vélo est, pour l’instant, la seule association à faire les marquages (8 € ; 5 € adhérent).
6. Le grand large
Les vacances approchent, l’occasion de quitter le bitume. Pour choisir sa destination, on frappera une nouvelle fois à la porte de Metz à vélo dont l’un des membres, Nicolas Poulouin, est président de l’association Voies vertes de France. Il vous dépliera toutes les cartes d’ici et d’ailleurs : de Calais à Hendaye, sur la côte atlantique, de Nantes à Mulhouse en passant par la vallée de la Loire, les circuits se développent et le spécialiste connaît les meilleurs tronçons. Plus près de nous, la véloroute de la Moselle se développe avec la Belgique et la Hollande. Fin juin, une soirée voyage à vélo sera organisée à la médiathèque de Borny.
C. K. (Le Républicain Lorrain)