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Une Villeruptienne reçue à Londres par la mère d’Amy Winehouse

Pauline Mancini était entrée en contact via les réseaux sociaux avec la mère de son idole, Amy Winehouse. Elle vient de découvrir l'univers intime de celle qui continue de l'inspirer dans la musique. (Photo RL/Samuel Moreau)

La chanteuse villeruptienne Pauline Mancini n’oubliera pas de sitôt ce qu’elle vient de vivre à Londres : la mère d’Amy Winehouse l’a reçue chez elle. Des heures passées à évoquer celle qui les unit pour toujours.

En mars, Pauline Mancini était entrée en contact via les réseaux sociaux avec la mère de celle qui l’inspire dans la chanson, Amy Winehouse, morte il y a quatre ans d’une overdose d’alcool. Mais ce qu’elle a vécu il y a quelques jours dépasse de loin tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

Sa chemise

La Villeruptienne rêvait de découvrir Londres. Et, au moment de prendre la direction de la Grande-Bretagne, elle n’oublie pas de signifier sa présence sur le sol britannique à Janis Winehouse, la maman d’Amy, avec qui elle entretenait une relation régulière.

« Elle nous a alors proposé d’aller boire un café dans un bar. Elle ne le fait pas pour tout le monde, juste ceux qui font quelque chose pour la mémoire de sa fille, comme un sosie récemment, ou un peintre. On a accepté. »

Voilà la demoiselle de 19 ans en train de discuter avec Richard, le nouveau mari de la dame. Un homme drôle, qui s’amuse à imiter les différents accents anglais pour détendre Pauline Mancini. « On a parlé de tout et de rien. C’était étrange, bizarre, de se retrouver face à elle. J’ai été très surprise de voir des gens aussi simples. Ils m’ont répondu que pour eux, l’important était de communiquer avec les fans d’Amy. » Le « feeling » passe.

Deux jours plus tard, alors que la Lorraine a encore du mal à réaliser cette rencontre, elle se fait cette fois inviter dans la maison natale de la chanteuse, dans le quartier de Camden. « Je n’avais plus d’argent, ils sont donc venus nous chercher en voiture. »

Le pas de la porte franchi, voilà Pauline Mancini nez à nez avec toutes les récompenses musicales reçues par l’auteure de Back to black (le titre dont elle avait montré sa reprise à Janis en mars et qui avait permis la prise de contact, NDLR).

« J’ai alors demandé si je pouvais me prendre en photo devant le disque d’or. Ils m’ont répondu qu’ils étaient d’accord à la condition que j’enlève ce que j’avais sur le dos. Je leur ai demandé si ce n’était pas assez beau. C’est là qu’ils ont sorti la chemise d’Amy, et me l’ont enfilée. Elle faisait la même taille que moi, donc pas bien grande. »

Suivent de nouveaux échanges autour de celle qui les unit, tout en écoutant un album jamais sorti, puis un autre, plus connu. Les souvenirs et les anecdotes fusent. Cette petite fille qui ne cessait de chanter, sans arrêt, partout, au grand dam de ses parents, se remet tout à coup à revivre dans les esprits.

« Ils m’ont alors amené la guitare sur laquelle elle jouait. C’était très impressionnant, car c’est un objet intime pour un musicien. C’est sur cet instrument qu’elle pleurait quand elle composait par exemple. J’ai joué. Elle a appris toute seule, par le travail. À la fin, ils nous ont déposés devant l’appartement où elle a été retrouvée sans vie, parce qu’elle est tombée amoureuse d’une mauvaise personne, qui l’a initiée à la drogue. »

De la vitamine

Si Pauline Mancini était repartie deux jours plus tard, elle aurait revu Janis et Richard le jour anniversaire de la mort d’Amy Winehouse (le 23 juillet 2011), puisqu’elle était invitée.

Mais sa semaine à Londres restera tout de même gravée à vie dans sa mémoire. « C’est rare de voir dans ce milieu des gens qui partagent, généreux comme ça, sans rien demander en retour. D’ailleurs, ils ont lancé une fondation pour tenter de sortir les jeunes de la drogue. »

Sébastien Bonetti (Le Républicain Lorrain)

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