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Une ligne de train Metz-Grenoble dans les prochaines années ?


Le gouvernement français entend aussi étoffer son réseau de trains de nuit. (illustration AFP)

Il sera peut-être un jour possible de prendre un train Intercités direct entre Toulouse et Lyon ou entre Metz et Grenoble : un rapport gouvernemental propose de créer de nouvelles lignes de jour et de nuit, subventionnées par l’État.

Parmi les trains de jour, le rapport publié mardi propose de prolonger Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille jusqu’à Nice, et de créer les liaisons Toulouse-Lyon et Metz-Nancy-Dijon-Lyon-Grenoble – en complément des TGV -, ainsi que la transversale Nantes-Le Mans-Rouen-Amiens-Lille.

L’avantage des Intercités est qu’ils desservent bien plus de villes le long de la ligne que les TGV, même s’ils sont plus lents. Pour le matériel roulant, le rapport préconise de recourir aux marchés-cadres liant déjà la SNCF aux constructeurs Alstom et Caf. En ce qui concerne les trains de nuit, les rapporteurs prennent pour modèle la réussite de la compagnie autrichienne ÖBB, avec la constitution d’un véritable réseau dans un « contexte socioculturel favorable à l’environnement et à l’action contre le changement climatique ».

600 voitures nécessaires

Ils proposent d’articuler un bouquet de liaisons – éventuellement saisonnières – autour des corridors Dijon-Marseille, Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse et Tours-Lyon, et ralliant de grandes villes étrangères. Les schémas proposés comportent par exemple une desserte Metz-Nancy-Strasbourg et Zurich-Genève à Avignon puis Marseille-Nice, Perpignan-Barcelone et Toulouse-Bordeaux, Quimper-Nantes-Lyon-Genève, Paris-Bruxelles-Hambourg-Copenhague-Malmö ou encore la renaissance du Paris-Rome.

Il faudrait 600 voitures – dont 354 destinées aux liaisons intérieures – pour un prix estimé de 924 millions d’euros, ainsi que 60 locomotives, pour une facture de 1,45 milliard, dispositif de maintenance compris.

Le réseau de nuit proposé serait déficitaire de 26 millions d’euros par an, un chiffre sensiblement égal au déficit actuel des deux lignes de nuit existantes « alors que le service apporté aux citoyens augmente considérablement, l’offre étant multipliée par dix ».

Le rapport du gouvernement dans sa version définitive sortira dans quelques jours, selon les services du ministre des Transports.

LQ/AFP

 

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