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Tribunal de Metz : il aime les zombies et mettre des baffes


(Photo : Archives RL)

Le prévenu de seulement 20 ans est monté dans les tours, lundi, en voyant sa compagne envoyer un SMS. Il pensait qu’elle s’adressait à un autre homme. Elle écrivait seulement à un neveu.

« Visiblement terrorisée et tremblante », c’est dans cet état que les gendarmes retrouvent Mélanie lorsqu’elle demande leur intervention, le 15 février, chez elle à Talange. Enfin, plutôt chez son compagnon, Dylan Corrado, lui-même hébergé par son frère.

Le cadre de vie du couple n’est pas matériellement des plus simples. Son environnement psychologique est à peu près du même tonneau avec un « beau-frère » schizophrène qui joue parfois les arbitres quand le chéri bipolaire grille quelques fusibles. Pas de chance ce 15 février, prévenu et victime sont seuls au domicile. Personne pour s’interposer quand la violence verbale de Dylan, la menace de la tuer et de « la couper en morceaux », devient physique. Le prévenu de seulement 20 ans est monté dans les tours en la voyant envoyer un SMS. Il pensait qu’elle s’adressait à un autre homme. Elle écrivait seulement à un neveu.

Les baffes précèdent une prise à la gorge, un placage contre le mur, une violence dont la jeune femme n’est pas allée faire examiner les traces, mais qui lui donne la trouille.

Dylan aménage le scénario dans une seconde déposition où il indique avoir usé de la force pour empêcher la plaignante de se suicider. « J’ai dérapé », finit-il par admettre à l’audience de comparution immédiate d’hier où il arrive avec son T-shirt « J’aime les zombies ». Ils chatouillent un peu ce jeune homme confessant au passage avoir interrompu son traitement. « Il veut être suivi, mais n’a plus de couverture médicale », plaide Me Alexandre Bernard devant les 9 mois à 1 an ferme réclamés par le parquet. Le ministère public ne serait pas allé si haut, si le prévenu ne purgeait pas déjà une peine pour violence sous surveillance électronique.

Ce nouvel épisode teint à un contexte particulier selon la défense. Elle était en crise, lui aussi. Les violences ont été réciproques dans ce « couple compliqué » qui s’est rencontré sur internet en septembre 2015 avant de cohabiter très rapidement. Aujourd’hui, ils sont séparés. Et ça va durer un peu. Dylan a pris 8 mois ferme avec mandat de dépôt.

Frédéric Clausse (Républicain Lorrain)

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