À Thionville, un homme de 48 ans écope de 15 mois de prison ferme pour faux en écriture et abus de confiance en récidive.
Deux dossiers pour un seul homme. Abus de confiance en récidive, faux et usage de faux en écriture : le tout commis entre mai 2012 et mars dernier sur la Moselle et la Meuse. Dans la collection d’infractions qui lui sont reprochées, l’une, reconnue, sort du lot.
Ce Thionvillois, âgé de 47 ans, prétendu porteur d’affaires dans le BTP, n’a, en effet, pas hésité à dupliquer le tampon de la ville de Thionville pour donner du crédit à son talent de commercial. Il a ainsi flanqué plusieurs contrats du sceau de la commune, histoire de garantir son sérieux, «d’épater ses clients potentiels», précise-t-il dans ses dépositions. Et il n’y est pas allé de main morte. Les présumés contrats affichaient un montant global de 1,3 million d’euros. Il semblerait que le porteur d’affaires, peu scrupuleux, ait également copieusement usé de la combine avec le tampon du 3 e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain. Cette fois, les documents présentaient 2,5 millions d’euros de travaux.
Un euro de dommages et intérêts
Les autres infractions, pour lesquelles le prévenu n’a pas jugé bon de s’expliquer hier à la barre du tribunal correctionnel de Thionville, concernent, entre autres, l’achat de voitures. Quatre victimes lui ont fait confiance. Une confiance qui leur a coûté, au total, près de 20 000 euros. Ces connaissances crédules lui auraient versé des acomptes dans l’espoir d’acquérir les voitures bon marché qu’il promettait pouvoir obtenir.
Enfin, dans un registre différent, l’homme aurait aussi garanti à un vieux copain qu’il lui arrangerait le coup avec un avocat parisien pour régler ses problèmes de voisinage, moyennant 2 500 euros. Là encore, l’argent a été empoché, mais la promesse non tenue.
Le prévenu aurait indemnisé une partie des acheteurs de véhicules floués, selon son avocat. Pour le reste des milliers d’euros envolés, le prétexte est tout trouvé : il n’aurait pas pu les rembourser suite à son incarcération dans le cadre de précédentes affaires. Car Fabrice Dour, tout juste sorti de détention, n’est pas inconnu de la justice. Son casier judiciaire porte 12 mentions, dont une majorité pour escroquerie, abus de confiance, vols, contrefaçons de chèques…
Mardi, le tribunal correctionnel de Thionville a prononcé 15 mois de prison ferme à son encontre. Une peine qui englobe les deux dossiers dans lesquels il était poursuivi.
Fabrice Dour devra, par ailleurs, indemniser les victimes, reçues en tant que parties civiles. À l’instar de la mairie de Thionville qui réclamait 1 euro de dommages et intérêts.
Frédérique Thisse (Le Républicain Lorrain)