Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Entre les allées et venues, une pétition lancée et des querelles, quelqu’un a pris les devants et a effacé l’ « apparition » sur le mur d’une résidence où certains croyaient voir le visage du Christ.
Certains parlent de « dégoût, désillusion, manque de respect ». D’autres se réjouissent d’une « tranquillité retrouvée ». L’affaire sème toujours la discorde parmi les riverains. Car les conditions de cette « disparition » demeurent aussi mystérieuses que « l’apparition »…
Quelques jours après la médiatisation de ce fameux mur, une pétition avait été lancée au sein de la copropriété avec la question : « Doit-on rendre le mur propre ? ». Seize résidents sur vingt ont répondu « oui », exaspérés par les allées et venues. Saisi, le syndic a fait établir un devis auprès d’une société de nettoyage. Une procédure qui prend du temps. Trop, aux yeux de certains riverains, qui réclamaient même une surveillance policière pour empêcher les curieux d’entrer en voiture sur leur propriété privée.
Et samedi soir, en catimini, quelqu’un a nettoyé le mur… et personne ne sait qui a frotté.
Le Républicain Lorrain
Ça se dispute
« Nous avons été choqués par cette disparition », peste un voisin dont l’appartement donne sur ce mur. Son épouse, malade, a elle aussi été secouée par la nouvelle. Depuis « l’apparition », elle se recueillait tous les matins à sa fenêtre. « Bien sûr, les visiteurs pouvaient gêner mais ce n’était pas une raison pour nettoyer ce qui était devenu un lieu de recueillement », explique-t-il.
Un copropriétaire a même été jusqu’au commissariat lundi matin pour déposer une plainte contre l’un de ses voisins. « Je suis sûr que c’est lui, dit-il. Il a utilisé un produit anti-mousse. » La police lui a répondu que ce conflit était du ressort exclusif de la copropriété. « Mais le syndic n’a pas bougé » regrette le voisin en colère. Il aurait même contacté l’évêché de Metz pour lui faire part de la situation.
Dans le camp adverse, c’est le « soulagement ». Beaucoup ne supportaient plus « les passages incessants de petits curieux ». « On n’a mis le couteau sous la gorge de personne, précise l’un des élus du conseil syndical. Le mur devait déjà être nettoyé bien avant cette histoire. Maintenant, on est tranquille. » Cette affaire n’a sans doute pas fini de diviser.
