Accueil | Grande Région | Thionville : il frappe le policier qui l’escorte à l’hôpital parce qu’il a peur des piqûres

Thionville : il frappe le policier qui l’escorte à l’hôpital parce qu’il a peur des piqûres


À l’hôpital Bel-Air de Thionville, le prévenu s’en est pris violemment à l’escorte policière parce qu’il ne voulait pas se soumettre à la prise de sang. (Photo RL /Armand Flohr)

Un homme de 34 ans, ivre, qui roulait à vélo à contresens sur le pont de Beauregard à Thionville, s’en est pris violemment aux fonctionnaires de police qui l’accompagnaient à l’hôpital pour y faire des examens. Insultes et coup de pied ont été reconnus par le prévenu qui a expliqué avoir une peur bleue des piqûres.

Le 7 août 2022, il est 18 heures lorsqu’un passant appelle police-secours. Un homme circulant à vélo à contresens sur le pont de Beauregard à Thionville lancerait des cailloux sur les voitures. Les fonctionnaires de police trouvent un homme très énervé, son vélo à la main. Son haleine est chargée en alcool et ses propos incohérents. Il crie et gesticule, puis jette sa bicyclette dans l’herbe, lorsque les policiers commencent à le fouiller. Contraints de l’entraver, ils décident de l’emmener à l’hôpital pour y faire des examens. L’homme de 34 ans domicilié à Yutz ne décolère pas. Il les insulte copieusement puis, une fois au CHR de Bel-Air, le trentenaire s’en prend physiquement à l’escorte. Alors qu’il refuse d’être pris en charge, il envoie un coup de pied à l’un des fonctionnaires de police. « C’est parce que j’ai peur des piqûres. J’ai la phobie des prises de sang », indique le prévenu à la barre du tribunal de Thionville ce 12 septembre.

Trois mois ferme

Il admet, en outre, avoir beaucoup bu ce jour-là. « J’étais énervé : mon vélo avait déraillé », poursuit le Yussois, justifiant ainsi sa colère. Et de reprendre : « Je n’ai jamais jeté de cailloux sur les voitures ». « Vous ne comparaissez pas devant ce tribunal pour avoir jeté des cailloux mais pour avoir insulté et exercé des violences sur des policiers », le recadre la présidente du tribunal. « À l’hôpital, la tension aurait dû redescendre mais on a quelqu’un qui pète un câble et qui en rajoute une couche en donnant un coup de pied », résume Brice Partouche, procureur de la République, qui requiert trois mois de prison. Soit la peine prononcée par le tribunal, à la lueur d’un casier qui fait état de six mentions et de cinq condamnations pour des faits similaires.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.