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Thionville : en garde à vue, il se masturbe en cellule


Le tribunal grande instance de Thionville. (Illustration : RL)

C’est un individu particulièrement « excité » qu’ont interpellé le 6 avril dernier les hommes du commissariat de Thionville.

Arrêté pour le vol d’une tablette informatique au préjudice du supermarché Leclerc, sur la zone du Linkling, l’individu, un ressortissant roumain de 22 ans, a effectué un passage remarqué au cours de sa garde à vue à l’hôtel de police. Pendant celle-ci, les enquêteurs l’ont également confondu pour un vol commis avec violence, le 24 mars dernier. Ce jour-là, il avait dérobé un chariot d’un montant de 67 € de marchandises au magasin Lidl, toujours à Thionville. Une vendeuse avait bien tenté de l’intercepter au moment où il prenait la fuite à bord d’un véhicule mais il lui avait alors claqué la portière à plusieurs reprises sur la main avant de prendre la fuite.

Après avoir passé la nuit en cellule, le jeune homme est à nouveau entendu le lendemain matin. Et là, il va se livrer à un déchaînement d’insultes et de violences contre les policiers qu’il va traiter de tous les mots avant de promettre de revenir pour « tous les zigouiller ».

Reconduit de force dans sa cellule, le prévenu, particulièrement remonté, va alors baisser son pantalon et entreprendre de se masturber, aux yeux de tous. « Vous n’avez pas plus de fierté que ça ? », lui demande le président Hechler ? « C’est parce qu’ils étaient méchants avec moi », tente-t-il de se dédouaner. « Ils m’ont traité de tzigane… » « Et vous vous avez proféré des injures raciales », le reprend le président.

Huit policiers, défendus par Me Hellenbrand, se sont portés partie civile. « Mobiliser huit fonctionnaires de police pour le seul vol d’une tablette, c’est invraisemblable », plaide l’avocat, qui demande des indemnités pour préjudices subis à hauteur de 1 000 € à chacun des plaignants.

Pour la substitut du procureur de la République, l’attitude du prévenu témoigne de son « mépris complet pour les forces de l’ordre et des institutions ». Et de requérir une peine de 10 mois d’emprisonnement à son encontre.

Le tribunal s’est montré un peu plus clément en le condamnant à 7 mois de prison ferme avec maintien en détention.

Olivier Menu (Le Républicain Lorrain)

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